Résumé :
Quand Julia débarque comme psychologue à la maison de retraite Les Tamaris, à Biarritz, elle ne croit pas plus au bonheur qu’à la petite souris. Pire, une fois sur place, elle se souvient qu’elle ne déborde pas d’affection pour les personnes âgées. Et dire qu’elle a tout plaqué pour se sauver, dans tous les sens du terme.Au fil des jours, Julia découvre que les pensionnaires ont bien des choses à lui apprendre. Difficile pourtant d’imaginer qu’on puisse reprendre goût à la vie entre des papys farceurs, des mamies fantaisistes et des collègues au cœur brisé… Et si elle n’avait pas atterri là par hasard ? Et si l’amour se cachait là où on ne l’attend pas ?
C’est l’histoire de chemins qui se croisent : les chemins de ceux qui ont une vie à raconter et de ceux qui ont une vie à construire.
C’est une histoire d’amour(s), une histoire de résilience, une ode au bonheur.
« Un humour décapant, des personnages attachants et une profonde humanité.
En le refermant, on n’a qu’une envie : se délecter des petits bonheurs qu’offre la vie. »

 ★ Merci aux Editions Fayard et à Babelio pour ce SP ★

☆ AVIS DE BELI ☆

J’aime beaucoup quand Babelio propose des rencontres avec les auteurs car souvent ils me permettent de découvrir un livre, un auteur et ce fut le cas ici avec la lecture de ce roman.
Merci pour cette opportunité, je découvre ainsi Virginie Grimaldi avec ce roman et j’ai beaucoup aimé.

J’étais un peu comme l’héroïne au début du roman quand elle se demandait « mais pourquoi ai-je dit oui », totalement indécise face à ce qui allait l’attendre. Elle va se retrouver pendant quelques mois à devoir travailler auprès de personnes âgées en tant que psychologue et moi j’allais découvrir leurs histoires ! Et nous avons tous deux commis une erreur, celle de croire que ces personnes âgées de par leur état de « vieilles » personnes n’avaient plus rien à nous apprendre et que cela allait être peu attrayant.
Ce ne fut pas le cas, ce roman nous offre un panel d’émotions et d’histoires qui rendent la lecture de ce beau livre de 500 bien agréable. Oubliez cette pensée totalement fausse et subjective du départ !

Julia vient de perdre son père et depuis ce jour, tout change. Elle quitte alors son compagnon qui se carapatait dès que Julia avait besoin de lui, et là elle s’est sentie réellement abandonnée alors qu’elle vivait l’un des moments les plus durs de sa vie. Elle décide de s’éloigner de tout et de tous, quittant son job à Paris pour aller travailler dans une maison de retraite à Biarritz au poste de psychologue, sans rien dire à personne. Elle ressent le besoin de se retrouver seule pour savoir où elle en est et ce qu’elle va faire.

On fait alors connaissance avec le personnel de la maison de retraite, la plupart résidant sur place par commodité ou pour d’autres raisons. Une équipe bien sympathique avec qui Julia va bien s’entendre. On rencontre aussi les résidants, composés de personnages tous aussi différents les uns que les autres, hauts en couleurs qui nous apportent leurs lots d’histoires drôles, tristes.

Les cotoyer procure très rapidement pour Julia un bien être qu’elle n’aurait jamais pu imaginer. Elle tient un rôle important auprès d’eux en étant à l’écoute de chacun et si elle se heurte à certains qui semblent vouloir être de toute façon désagréables, ceux qui lui font confiance et s’épanchent auprès d’elle lui redonne le sourire.
Si l’on croit que la vie s’arrête avec la vieillesse, ce récit nous prouve tout le contraire : ici, ces résidents vivent pleinement leur vie, profitant au maximum et ce sans se poser de questions ! Alors qu’à l’âge de Julia, toute décision se voit être murement réfléchie, quand on est plus âgé, on n’a plus le temps de réfléchir, il faut agir. Cette insouciance ou plutôt cette spontanéité dans le geste est rafraichissante et tout ceci va aider Julia à prendre des décisions sur ce qui l’entoure.

Si Julia de par son métier est là pour les soutenir, elle les accompagne aussi au delà de ça, elle les affectionne particulièrement, peut être un peu trop par rapport à ce que l’on attend d’elle mais comment ne pas s’attacher à des gens si aimants. Eux même veillent sur elle à leur manière, on le découvre tout au long du roman. J’aime la façon délicate dont ils vont faire en sorte qu’elle puisse s’attacher au petit fils de la nouvelle résidente, Raphaël.

La plume de l’auteur rend l’ensemble si facile à lire, si léger, on suit Julia mais on se sent très proches de tous les personnages. La sérénité qui se dégage de l’ensemble est très apaisante.
Julia qui se sentait si perdue, elle avait « fuit » la réalité de la vie se voit confronter à des personnes qui lui font voir les choses bien différemment et si c’est elle qui est censée être là pour eux, ce qu’ils vont lui apporter va au delà de ce qu’elle imaginait vivre auprès d’eux.

C’est un roman qui vous fera sourire, rire et pleurer. Il se compose de quelques belles leçons de vie aussi, toutes orchestrées avec douceur et qui nous rappellent à quel point il est bon de vivre et de profiter de cette vie qu’il nous est offerte de vivre et ce au moment présent. J’ai adoré la fin, pas une seconde je n’y avais pensé et le livre sans cette fin était déjà bien beau à lire mais elle rajoute une émotion en plus qui m’a particulièrement touchée. Elle nous évoque aussi ce sentiment de perte qui peut être abordé de bien des façons.
Beaucoup de plaisirs doux dans cette lecture qui ont su me ravir.

« Tu comprendras quand tu seras plus grande » de Virginie Grimaldi
Editions Fayard – le 04/05/2016  : 505 pages

NOTE : 4,5/5

Retrouvez mon article sur la soirée de lancement pour « Tu comprendras quand tu seras plus grande » qui a eu lieu à Paris le 27 avril 2016, en cliquant sur l’image ci-dessous.