« The boy next room » de Emma Green

the-boy-next-room

Résumé :
Son premier amour ?
Son plus grand interdit.
Hériter de quatre demi-frères d’un coup, c’est trop, beaucoup trop pour Céleste, éternelle solitaire qui n’a jamais trouvé sa place nulle part… Envoyée chez son père biologique, qu’elle connaît à peine, dans une immense réserve animalière au sud de l’Australie, elle perd tous ses repères. Surtout quand l’un des frères Farrow l’attire, la désarme et fait naître en elle des sentiments inavouables.
River est fascinant. River est en guerre contre la terre entière. River n’est pas pour elle. Mais River est juste dans la chambre d’à côté… Et les choses se compliquent vite quand on accepte enfin de ne plus faire chemin seule.
Jamais. Jamais elle n’a rencontré un garçon comme lui.

 ★ Merci aux Editions Addictives pour ce SP ★

☆ AVIS DE BELI ☆

Pas moyen de résister à un Emma Green, avec celui-ci on embarque pour l’Australie, l’idée m’a de suite bien plu ! Et quel dépaysement, j’ai adoré. L’histoire est basée sur un schéma bien connu, de la jeune femme qui hérite de demi-frères du côté de son père et qui va tomber amoureuse de l’un d’eux. Une idée souvent traitée, mais comme je le dis souvent, on adore lire ce type de scénario. Et quand on sait que ce sont des auteurs que l’on apprécie particulièrement, on sait alors que l’idée proposée sera traitée avec originalité !

Ce qui m’a beaucoup plu dans ce roman, c’est la force de chaque personnage : chacun d’eux s’impose à sa manière et rend sa place au sein de cette configuration familiale importante et indétrônable ! Ils sont quatre frères, et tous sont bien différents, ce fut un plaisir de les suivre et de découvrir la personnalité de chacun d’eux. Dans l’ordre, nous avons Ashley, le plus âgé, le plus sage, le plus calme, un personnage qui saura se substituer à leur père mais sans jamais quitter sa place de grand frère. Toujours présent, aimant, plaisant et agréable à cotoyer, c’est le grand frère par excellence. Je l’ai beaucoup aimé, il va aussi prendre les choses très à coeur et sera donc particulièrement touché par ce qui va se passer. Le deuxième né, c’est River, le bad boy, celui qui fera battre le coeur de notre héroïne, il est suivi de Jagger, un personnage que j’ai adoré suivre : toujours le mot pour rire, souvent un peu salace dans ses propos, il met aussi souvent le pied dans le plat. Il enchaine les filles, une, deux, trois… un vrai bourreau des coeurs. Le petit dernier, treize ans est le plus sensible, celui qui arrive encore à s’émouvoir de ce qu’il se passe et qui, alors qu’il sort tout juste de l’enfance, le montre et on n’a qu’une envie, le préserver. Un petit génie qui malgré un handicap physique, déborde de vie et d’envies. Voilà bien une fratrie très sympa et agréable à cotoyer ! Je crois que rien que sur chacun de ses frères, je pourrai m’étendre un long moment car ils sont juste géniaux. Il faut dire que Emma Green leur ont laissé prendre leur place et prennent plaisir à les décrire.

Alors au delà de ses frères, où Céleste a-t-elle atterris ? Un père ok, qu’elle n’a pas connu mais qui est bien son père biologique. Leur histoire de famille est tout à fait passionnante, on prend vraiment plaisir à la découvrir au fil des pages de ce roman. Bien des secrets s’y cachent et ils vont être déterminants dans l’évolution de cette histoire. Céleste rencontre donc quatre frères et un père, la mère des garçons, donc sa belle-mère, c’est un peu un courant d’air : elle est toujours en déplacement pour son travail. Ce qui quelque part vaut mieux pour Céleste, car elle la déteste et ne se gêne pas pour le lui dire, sans détour. Elle n’attend qu’une chose, que Céleste commette une erreur pour l’éjecter, la rayer de leur vie, qui n’avait pas besoin de sa présence. L’attitude de son père vis à vis de sa femme est particulière, il faut dire que leur vie à tous l’a été aussi, il est parfois dur de construire quelque chose de solide sur des bases instables. Nous découvrons donc une famille à la fois très soudée et qui pourtant a des parents qui ne semblent plus vraiment être ensemble.

River, le frère qui va semer la discorde ! Un jeune homme fort intéressant, il est brut de décoffrage mais il est aussi tellement habité par la complexité que c’es fascinant de le découvrir. Il se passe tellement de choses dans sa tête à ce moment même où Céleste arrive dans sa vie que c’est un chamboulement supplémentaire qu’est son arrivée, sera-t-elle profiteuse ou au contraire destructrice ? River, c’est un peu le jeune homme rebelle, qui ne sait pas vraiment où est sa place ? Ce qu’il vaut et ce qu’il va devenir. Tandis que son ainé est très posé, son autre frère très déluré, et le plus jeune plein d’ambition, lui c’est l’incertain, un peu artiste dans l’âme. Donc forcément, pour tomber amoureuse, il a tout ce qu’il plait à une fille. Il n’est pas de ceux qui accueillent Céleste à bras ouverts, pour lui, elle n’est qu’une complication de plus dans cette configuration familiale instable : elle est le reflet du péché, de l’interdit, du malheur de sa mère. Et ce qui n’arrange rien, River n’arrive pas à la voir comme une soeur, non c’est plutôt des pensées interdites qui lui viennent en tête quand il est à ses côtés, ce qui le déstabilise d’autant plus.

Disons-le clairement, Céleste et River sont frère et soeur par leur père, ils partagent donc le même sang ! Et pourtant, l’alchimie exercée entre eux est énorme et même nous lectrices, avons du mal à comprendre comment ils font pour se contrôler. On sait que c’est mal, mais cela parait tellement normal et naturel qu’ils soient si attirés l’un par l’autre. Autant dire que lorsqu’ils cèdent un peu de terrain à ce désir, la culpabilité s’accentue, bien qu’ils soient vraiment très inspirés par ce qu’ils vivent au côté l’un de l’autre. C’est plus vis à vis des autres qu’ils se sentent mal, ceux qui essayent d’intégrer Céleste comme une soeur, vis à vis de ce père qui tente lui aussi d’assumer ce rôle qu’il n’a jamais su jouer auprès d’elle. La situation est compliquée et l’impact de ce rapprochement sur leur famille mais aussi sur la position de Céleste chez eux, pourrait être juste dévastateur. Nous apprenons en effet que la venue de Céleste en Australie, n’est pas fortuite, et elle n’est pas forcément sure d’y rester, si elle n’agit pas comme elle faut. Sa position n’est pas enviable, elle ressent elle aussi ce besoin de trouver sa place au sein d’une famille.

Toute cette configuration nous pose alors spectateur de ce qu’ils vont tous vivre, que cela soit Céleste, River, comme leurs frères, leur père et d’autres encore. Beaucoup d’émotions et d’enjeux vont être mis en jeu avec l’arrivée de Céleste, tout va changer, en bien, en mal, ils vont vivre des bouleversements profonds car rien n’est si simple que ce que l’on supposait au départ. J’ai alors grandement apprécié la complexité de l’histoire, ses interdits, ses secrets et tous ses personnages qui vont subir les impacts du passé. Le récit est entrainant, on apprécie tous les personnages pour ce qu’ils représentent et le couple interdit que forment River et Céleste nous transporte. L’ensemble est rythmé par tout ce que va déclencher cette attirance, nous comprendrons alors bien des choses sur les attitudes de chacun, l’impact des erreurs du passé sur la vie actuelle de chaque membre de cette famille pourrait avoir des conséquences catastrophiques. On en mesure l’enjeu et l’on constate que cela a forgé leur personnalité alors que bien des choses auraient pu être autrement, sans tous ces secrets.

L’Australie, j’adore voyager à travers les romans que je lie. L’Australie, cela reste la destination un peu à part, on ne s’y rend pas facilement et c’est un pays qui intrigue de bien des façons. Ici, on se retrouve dans un lieu où les animaux sont choyés et secourus par la famille, nous offrant ainsi bien des moments d’émotions. Mais ce sont tous des passionnés dans ce qu’ils font. J’ai beaucoup aimé découvrir le dépaysement à travers le regard de Céleste qui vit alors un changement radicale, mais aussi à travers ce que vivent au quotidien ces locaux qui aiment tant leur pays. Ce voyage si loin de chez nous, fut une très belle aventure.

La lecture se fait toujours avec autant d’aisance, on devient toujours très rapidement accroc aux textes d’Emma Green, ici l’alchimie du lecteur au roman a encore une fois fonctionné. Il y a tant d’éléments qui font la force de leurs récits : d’abord leurs personnages qu’elles arrivent à rendre si touchants et attachants, on les aime, on craque pour eux, on apprécie les accompagner. Leurs histoires qui sont d’un abord assez classiques prennent toujours une tournure et ont un impact auxquels on ne s’attend pas, même si on le sait, alors quand on commence un de leurs romans, on se dit que l’on va forcément passer un bon moment. Un roman qui réussit encore une fois à nous séduire en nous procurant de bien belles émotions.

« The boy next room » de Emma Green
Editions Addictives le 23/05/2019 : 623 pages

NOTE : 4,5/5

3 réflexions sur “« The boy next room » de Emma Green

  1. Andouche Eugénie dit :

    Bonjour merci pour ce ressenti, il me fesait envi et la, après vous avoir lu j’ai encore plus hâte de découvrir ce roman ! Je sais quel cadeau demandé pour la fête des mères ça tombe à pic !!
    Bonne soirée

Répondre à Carole SERRES Annuler la réponse.

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>