Résumé de l’éditeur :
Rosalie est tombée amoureuse du garçon le plus populaire du lycée. Mais de reine, elle est devenue le souffre-douleur officiel, celle sur qui tous s’acharnent. Un jour, prise d’un accès de rage, elle attaque son principal bourreau… qui meurt sous ses coups.
La société veut faire de Rosalie un exemple. Mais si la loi la condamne à mort, elle lui offre une autre option : l’enfermement dans un Waste, un no man’s land aux conditions de vie inhumaines. C’est ainsi que Rosalie est larguée dans la centrale nucléaire défectueuse d’Ake-Kule en Chine. Là-bas, elle doit se faire une place parmi les autres détenus et trouver de quoi se nourrir. Mais surtout, elle doit survivre aux radiations et à la violence omniprésente.
Alors que tout meurt autour d’elle, Rosalie décide qu’elle ne sera pas une victime du Waste et qu’elle ne partira pas sans se battre.
★ Merci aux Editions Hachette pour ce SP ★
☆ AVIS DE BELI ☆
Waste experiment et une dystopie qui nous plonge dans l’enfer des condamnés qui sont exilés dans une zone contaminée où personne ne vit. L’héroïne de cette romance, la seule narratrice nous conte de quelles façons elle en est arrivée là et la façon dont elle va vivre cette expérience.
Rosalie a quinze ans, et jusqu’il y a pas longtemps, tout lui souriait : elle avait un petit ami populaire dans ce nouveau lycée où elle vient d’arriver, des amis tout aussi populaires, elle allait bien, elle la jeune fille hispanique, un peu trop ronde à son goût. Mais son petit ami la plaque pour une autre, et elle devient la risée du lycée. Commence pour elle un enfer sans fin de moqueries, de harcèlement constant et tous lui tournent le dos. C’est suite à cet acharnement qu’elle va finir par craquer et l’investigatrice de ce harcèlement va mourir de ses mains. Elle sera condamnée et son châtiment sera l’exile vers un lieu où seuls quelques condamnés vivent.
Rosalie est l’une des plus jeunes américaines à avoir subit cette pénitence et elle va atterrir dans un monde qu’elle ne connait pas du tout, loin de ses parents, ses frères et ses rêves. Du haut de ses quinze ans, elle va très vite acquérir une certaine maturité pour pouvoir survivre à ce qu’elle vit dans ce monde hostile, où la survie est le maitre mot. Il faut travailler pour se nourrir et maintenir une certaine cohésion de groupe. Elle apprendra ainsi à vivre avec cette petite communauté, composée d’une dizaine de personnes. Elle va devoir aussi apprendre à vivre, avec ce qu’elle a fait. Elle se sent coupable et a du mal à accepter ses actes, elle ne sens pas forcément à sa place auprès de ceux qui condamnés comme elle, n’ont pas forcément commis les actes pour lesquels ils sont accusés, alors qu’elle, oui. Mais elle va devoir avancer avec tous ses sentiments qui l’assaillent et elle commettra bien des actes par la suite pour survivre aux dangers rencontrés.
Les personnages de cette histoire, des condamnés à la peine de mort, vont tous devoir oeuvrer pour survivre et ce malgré le fait qu’ils soient condamnés à mourir à cause des radiations de la centrale nucléaire. Nous allons les cotoyer à travers le quotidien de Rosalie, qui au fil du temps va les voir disparaitre l’un après l’autre, tantôt remplacés par d’autres, tantôt non, selon les « arrivages ». La constance du danger qui rôde autour d’eux, alors qu’ils peuvent tomber sur des soldats en patrouille ou sur les solitaires qui sont prêts à tout pour avoir des rations de survie supplémentaires, ne leur permet pas de vivre sereinement. Leurs conditions de vie sont loin d’être celles exposées par les médias et les gouvernements, non ils sont traités comme du bétail qui finira à l’abattoir, l’abattoir étant les ondes radioactives qu’ils ingurgitent à tout moment de leur captivité.
J’ai bien apprécié le contexte de l’histoire, la façon dont ça se déroule mais ce qu’il m’a manqué, c’est que je n’ai pas su me sentir proche des personnages dès le début, que se soit l’héroïne comme les autres, il y a un fossé entre les personnages et moi qui s’est maintenu un long moment dans la lecture. Une fois cette impression passée, plus sur la fin, je me suis sentie plus à l’aise face aux personnages mais c’est dommage que cela n’est pas été ainsi dès le début du roman. En dehors de ce point, le récit est assez surprenant, on ne sait pas trop à quoi s’attendre et ces personnages condamnés, deviennent des victimes du sort qui leur est réservé. De nous présenter ainsi tous ces personnages, dédiés à finir de la même manière, alors qu’ils ont tous des âges différents, et viennent aussi de pays différents est très intéressant, car en fin de compte, ils se retrouvent tous sur un même pied d’égalité face à ce qu’ils vont vivre. La cohésion de groupe est un fait important au sein du bloc, et ils s’engagent tous à rester fidèles à ce groupe, sans cela ils finiront comme les solitaires, seuls et livrés à eux même.
Le récit de cette histoire est très intéressant. L’auteure aborde bien des thèmes d’actualité à travers ses différents personnages, allant du raciste à l’homophobie, de l’injustice à la condamnation abusive. Tous ces personnages sont le reflet d’une société qui n’accepte pas la différence et qui fait sa loi de façon inégale. Ce lieu, le « waste » existe en différents endroits, ce sont des usines dites désaffectées et leurs occupants n’y sont envoyés que pour que l’on se débarrasse d’eux. Chacun d’eux verra sa personnalité changer et s’affirmer au fil des épreuves, fini l’adolescente qui a peur des autres, fini celui qui a un métier stable et une vie tranquille, ici ils deviennent des guerriers prêts à tout pour se défendre.
Waste experiment est un roman avec lequel, j’ai passé un bon moment. On est pris dans la découverte de ce qui se passe, et dans l’attente de savoir ce qu’il va advenir de chacun d’eux, face aux injustices de ce qui leur arrive.
Waste Experiment
De Sophie Dabat
Editions Hachette Romans
Broché 396 pages
Sortie le 12/06/2019