Résumé :
Responsable de la section des crimes majeurs en l’absence de son supérieur, le sergent-détective Victor Lessard se voit confier la mission d’enquêter sur la mort d’un haut gradé du SPVM dont on a retrouvé la tête dans un conteneur à déchets. Formé du jeune Loïc Blouin-Dubois, de l’inimitable Jacinthe Taillon et de Nadja Fernandez, avec qui Victor partage sa vie, le groupe d’enquête qu’il dirige doit faire vite, car l’assassin a laissé un message qui annonce de nouvelles victimes. Confronté à un tueur particulièrement retors, qui peint de lugubres graffitis sur le lieu de ses meurtres et évoque un curieux personnage surnommé le « père Noël », pressé d’obtenir des résultats rapides par sa hiérarchie sans pour autant recevoir l’appui nécessaire, Victor Lessard s’entête envers et contre tout à résoudre « l’affaire du Graffiteur », dédale inextricable d’une noirceur absolue qui ravivera les meurtrissures de son âme, ébranlera ses convictions les plus profondes et les mènera au bord du gouffre.
★ Merci aux Editions Kennes pour ce SP ★
☆ AVIS DE BELI ☆
Merci aux Editions Kennes de m’avoir permis de découvrir à la fois un livre mais aussi un auteur.
Me voilà plongée dans un polar qui est très bien mené.
« Violence à l’origine » est un récit qui vous prend aux tripes dès le départ, l’enquête que mène le personnage principal Victor Lessard est passionnante. On suit chaque moment, chaque découverte et tout n’est pas concentré autour de lui, d’autres personnages viennent se greffer, on voit ainsi comment chacun d’eux mènent l’enquête.
La particularité de ce livre qui le rend si intéressant, c’est sa structure : on commence notre lecture par le chapitre 48 pour revenir au début quand tout a commencé ! Etrange ? oui certainement, futé oui aussi, j’ai trouvé ça très intéressant comme façon de faire et je ne me l’imagine pas écrit autrement. Dans ce récit, on suit donc assidument l’enquête menée mais on a aussi des chapitres consacrés à des souvenirs du passé de personnages qui sont devenus ce qu’ils sont à cause de leur passé justement. Ces sauts entre le présent et le passé, cette succession de chapitres courts, l’ensemble est géré à la perfection, j’ai adoré retrouvé chaque type de narrations, me plonger dans les pensées de personnages totalement différents. Tout est prenant, autant suivre l’enquête que d’être dans la tête du tueur, ou encore de découvrir le passé.
L’équipe qui entoure Victor Lessard rythme bien leurs interventions et leur enquête : on a sa partenaire : Jacinthe qui à elle seule, vaut le détour, toujours prête pour une bonne répartie, dont elle ne lasse pas, elle a toujours le mot pour nous faire sourire, en québécois ! La compagne de Victor est plus discrète mais elle lui apporte cet équilibre dont il a besoin en dehors du travail, elle participe aussi à l’enquête. Il y a aussi Loic, un homme intéressant qui seconde Victor sur bon nombre d’interventions. Le fait de pouvoir cotoyer les autres membres de l’équipe rend les personnages encore plus accessibles et attachants car on les suit tout au long de la journée.
Les thèmes abordés par cette enquête sont de ceux qui interpellent et touchent ! On est révolté de voir à quel point les hommes peuvent être cruels, tout est tiré de faits réels, de ceux que l’on lit dans les journaux ou voit au JT. L’analyse psychologique de chaque personnage est poussée, on comprend ainsi pourquoi tel ou tel personnage agit ainsi, ça interpelle le lecteur, on ne se contente pas de lire une enquête, on apprend à connaitre des personnages et leurs actes.
L’enquête démarre avec le meurtre d’un haut gradé de la SPVM mais d’autres auront lieu, mais leur particularité c’est qu’aucun ne se ressemble, il n’y a aucun point commun entre eux, durant l’enquête l’équipe n’a rien à quoi se raccrocher pour les lier entre eux. C’est très déstabilisant car on avance en même temps que les enquêteurs, le suspens nous pousse à vouloir poursuivre la lecture, on est tenu en haleine du début à la fin.
La fin, non je ne la dévoilerai pas, mais elle est faite pour que le lecteur s’interroge sur ce que lui aurait fait, elle laisse une belle ouverture, intégrant le lecteur à sa lecture ! Après je trouve aussi qu’elle rend le personnage de Victor encore plus humain qu’il ne l’est déjà et pas seulement un policier qui fait son boulot uniquement.
La lecture de ce tome m’a donné envie de lire les précédents, de retrouver de nouveau Victor Michaud et ses enquêtes qui sont captivantes. C’est un thriller rythmé, ponctué par des scènes d’actions et un suspens constant.
« Violence à l’origine » de Martin Michaud
Editions Kennes le 17/02/2016 : 447 pagesNOTE : 4/5
Les tomes de la série sur Victor Lessard :
« Il ne faut pas parler dans l’ascenseur »
« Je me souviens »
« La chorale du diable »
« Violence à l’origine »