The last she – H.J. Nelson

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Résumé de l’éditeur :
Seule femme à avoir résisté à un virus catastrophique, Ara n’a pas croisé d’être humain depuis des mois – pas depuis que son père a disparu. La pandémie a ravagé la société, le monde d’Ara est dévasté et hanté par les fantômes de son existence d’autrefois. De sa mère. De sa sœur.
Kaden et sa bande ont une règle : rester vigilants pour rester vivants. Quand les garçons surprennent Ara en train de les voler, ils sont furieux et déroutés. Voilà trois ans qu’ils n’ont pas vu de fille. Bien qu’il sache que la garder prisonnière est mal, Kaden se persuade qu’il le fait pour la protéger.
Tandis qu’il succombe à la beauté et à la détermination d’Ara, cette dernière est bien décidée à accomplir la mission que son père lui a donnée : remonter la piste et mettre un terme à l’épidémie. Même si cela suppose qu’elle abandonne ceux qu’elle en est venue à apprécier… y compris Kaden.
Alors que leur environnement ne cesse de s’effondrer, Ara et Kaden sont confrontés à un choix cornélien : être ensemble ou se contenter de survivre.

 ★ Merci à Hachette romans pour ce SP ★

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En découvrant le résumé de ce roman, j’ai tout de suite apprécié l’idée : une seule femme survivante après une pandémie. Non pas que l’idée de lire une pandémie ne soit pas délicate surtout après la période que nous avons vécu, non de ce côté-là, j’ai su prendre du recul et ne comparer en rien les situations. Mais les récits apocalyptiques sont toujours très intéressants à lire, et cette idée avait de quoi susciter bien des possibilités. Du coup, je l’ai lu dès que je l’ai reçu, car ça changeait un peu de mes autres lectures, et j’avoue que je l’ai dévoré !

Nous débutons le roman en compagnie de l’héroïne, une jeune femme qui seule tente de survivre dans un monde hostile où l’humanité n’est plus ce qu’elle était. Il y a eu une pandémie mondiale, et ce sont les femmes qui ont d’abord été touchées, au point où elles en sont venues à complètement disparaitre. Tandis que les hommes pouvant aussi mourir, n’ont pas été décimés de la même manière. Notre héroïne, Ara est donc la dernière femme survivante dans un monde qui ne ressemble plus à ce qu’il était. Imaginons-nous bien alors sa situation, elle est clairement en danger si des hommes venaient à tomber sur elle. Elle est seule, depuis qu’elle a été séparée de son père avec qui elle fuyait. Elle a tout appris pour vivre en pleine nature, à parer à tous les dangers mais elle sait aussi que ce monde peut la surprendre à n’importe quel moment. Elle s’est donnée une mission, comprendre pourquoi son père lui a dit qu’elle devait remonter à la source.

Le récit nous plonge dès le début dans un univers post apocalyptique, et l’auteure nous le décrit avec minutie à travers la perception de ses personnages. Les lieux, cette nature qui a pris le dessus sur la présence de l’homme sur terre, est minutieusement dépeinte et nous offre une image parfaitement bien imagée de ce monde dans lequel ils vivent. J’ai trouvé que les décors et l’atmosphère qui y est rattachée, sont parfaitement bien retranscrits et j’ai vraiment eu l’impression d’y être. La pression qui pèse sur les personnages qui sont à chaque instant en danger est constante, et pesante et chaque pas doit être mesuré, ils doivent être à l’affut à tout moment. L’atmosphère est donc lourde et pesante, et on accompagne leur progression avec cette impression d’y être, c’est un récit qui vous happe et vous transporte ailleurs, bien loin de la société que l’on connait aujourd’hui. La prédominance de la nature, et le danger de cette maladie qui attaque aussi les animaux rend chaque lieu dangereux, et c’est ainsi qu’ils vivent face à ce danger constant dans cette nature qui a repris ses droits, et où l’humain survit.

Au côté d’Ara, nous découvrirons ceux sur qui elle va tomber et qui la feront prisonnière. Ce sont des hommes, qui comme elle, tentent de survivre, mais ils vivent en communauté. Une communauté avec l’instauration d’une hiérarchie, avec son chef et ceux qui gravitent autour et chacun y a un rôle à jouer. On imagine bien alors le choc pour eux de tomber sur une fille, et c’est alors que confrontés à cette tentation, nous aurons très rapidement avoir un point de vue sur chacun d’eux. Elle fera d’abord la connaissance d’un petit groupe, qui vont vouloir la ramener au camp, mais avant cela, ils seront eux aussi en sa compagnie, confrontés à quelques dangers sur leur chemin. Les scènes types comme celles que l’on voit dans des films, séries tel que la scène dans le centre commercial nous apportent alors bien des détails sur la façon dont ils vivent et surtout sur celle dont ils ont de survivre. Elle aura le temps toutefois de se faire une idée sur ses quatre compagnons de route, sans jamais que ne la quitte cette idée de les semer dès qu’elle le pourra. D’autant plus qu’elle va vite se retrouver prise à partie dans quelques conflits entre les personnages, et elle deviendra celle tant convoitée.

La narration ne se fait plus que du point de vue de la jeune femme, certains de ses compagnons vont aussi partager leur point de vue, et nous pourrons ainsi découvrir plusieurs situations vécues par différentes personnes à différents lieux. Le récit s’en voit renforcé en détails et nous aurons ainsi un large spectre d’introspections sur ce qu’il va se passer. J’ai beaucoup aimé voir de quelles façons tout s’y déroule, c’est plein de rebondissements, de scènes spectaculaires et de personnalités à découvrir. Beaucoup des personnages sont jeunes, et on découvre en eux cette part de ce qui reste de leur « innocence », si on peut encore parler de cela dans ce monde. Mais ceux qui sont bons, en ont encore un peu, même s’ils ont bien conscience du danger, ils ne vont pas devenir des meurtriers sans scrupules. Ces personnages, de l’âge d’Ara ou plus jeune encore l’amèneront à s’attacher, ce qu’elle n’a pas connu depuis bien des années. A côté de ce type de personnages, nous aurons aussi l’occasion de découvrir les mauvais, ceux qui n’agissent que pour leur bien être personnel et qui sont prêts à tout pour survivre certes, mais plus encore.

Au delà de cette question de survie et de l’enjeu que représente la personne d’Ara, l’auteure nous propose tout un scénario autour de ce qui a bien pu se passer, et pourquoi en sont-ils arrivés là ? Dans ce premier tome, on découvre donc l’univers dans lequel ils vivent maintenant, mais on apprend aussi certaines choses du passé, et cela laisse entrevoir bien des travers de l’humain. Le père d’Ara semblait avoir des réponses et c’est ce qu’elle recherche, à la fois des membres de sa famille mais aussi des explications à tout ce qu’il a pu lui dire, restant très évasif. Ara est devenue une solitaire et son père lui a toujours dit que dans ce monde, elle ne pouvait avoir confiance en personne, et surtout pas dans les hommes qui lui promettraient monts et merveilles. Elle est devenue rare et elle en est d’autant plus en danger mais elle a aussi la personnalité qui va avec, combattive et agile, elle saura se sortir de bien des situations périlleuses. On découvre aussi ce qu’est devenu la société, où l’homme est rendu au rang de survivants qui forment des groupes qui se disputent la moindre denrée, le moindre territoire. La barbarie de l’homme va prendre le pas sur l’humanité, et nous serons amenés à découvrir les actes que certains sont prêts à commettre pour vivre, mais aussi et surtout dominer les autres.

L’équilibre dans le récit, entre ce qu’il s’y passe, les personnages présentés qui offrent un large panel de personnalités et de façon de penser rend la lecture de ce récit captivante. Je m’y suis sentie en totale immersion et il m’a été impossible de quitter ma lecture, heureusement que je l’avais commencé un soir pour la finir dans la foulée. La fin subodore une suite, et ce que j’entrevois de ce que nous découvrons sur cette fin laisse présager de bons rebondissements à venir. La société telle qu’elle nous est décrite dans ce roman apocalyptique, permet tant de scénarios possibles et je trouve que celui proposé et suggéré coule de source, et le danger n’en sera que plus présent encore. L’homme est loin d’avoir révélé tous ses projets, et l’homme dans un monde où l’humanité a foutu le camps, est capable de bien des choses pour survivre.

The last she m’a conquise, cette dystopie a complètement répondu à mes attentes. La plume de l’auteure est très entrainante dès le début, je m’y suis sentie bien en la lisant et ce tout du long. Elle a su me subjuguer tout de suite en nous peignant son monde apocalyptique parfaitement bien détaillé, c’est impressionnant la façon dont je me suis sentie complètement absorbée par son univers. J’ai englouti les pages, impossible de m’arrêter tellement j’étais prise dedans. J’espère qu’il y aura une suite et nous aurons l’occasion de la lire en français.

The last she
De H.J. Nelson
Editions Hachette Romans
Broché 369 pages
Sortie le 18/05/2022

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