Mais qui sont Althéa et Kyle ?
Je me concentre sur le couple principale qui va faire cette histoire, sans en dire plus sur certaines interventions divines ! En proposant ces quelques questions à Pauline Libersart, j’ai eu envie de me pencher sur la façon dont elle a eu de donner vie à ses personnages. On vous les présente, sans rien dévoiler de l’intrigue et du dénouement de l’histoire bien entendu.
Leur personnalité
Dans ton roman, les deux personnages principaux sont aussi les principaux que nous allons suivre, puisqu’ils échouent tous deux sur une île déserte. Un bon moyen de bien les appréhender en profondeur ! Au début, ils ne se supportent pas, puis ça change forcément par la suite.
Beli :
Peux-tu nous les présenter très rapidement ?
Pauline :
Au premier regard, quand on voit Kyle, on se dit que c’est un tombeur. Grand, avec un sourire craquant et le regard bleu comme les mers du Sud…le genre à qui tout réussit dans la vie. Mais si c’était le cas, pourquoi était-il toujours si solitaire ?
Althéa n’a aucune confiance en son physique, elle se trouve trop grande, trop maigre, trop sportive, trop plate, trop rousse… elle a la langue trop bien pendue aussi. Durement déçue par les hommes, elle a dû mal à faire confiance.
Beli :
Les prénoms de tes personnages te sont venus comment ? Althéa notamment est très joli mais assez rare, Kyle, lui est plus courant.
Pauline :
Kyle s’est appelé Kyle dès le début. Ce prénom s’est imposé sans que je sache vraiment pourquoi. Je crois qu’il me plaît tout simplement.
Au début, Althéa s’appelait Anne, puis elle est devenue Emma, mais j’ai déjà une Emma dans un autre roman (et Johnny B n’est pas partageur #lesfansdeTigercomprendront !), j’ai donc cherché autre chose alors que plus de la moitié du livre était écrit. Quand je suis tombée sur Althéa, ça a fait tilt, surtout quand j’ai découvert qu’en grec cela signifie ; celle qui soigne, qui guérit.
Beli :
Althéa et Kyle sont de nationalité différente ? Pourquoi ce choix ?
Pauline :
Parce que ça leur compliquait l’existence ! Ça donne des scènes où ils ne se comprennent pas, où ils ne réagissent pas de la même façon en raison de leurs cultures très différentes. Ça les rend aussi complémentaires.
Beli :
Ce que j’ai apprécié, c’est que ce manque de communication, a occasionné au début des moments de solitude chacun de leurs côtés. Cela a-t-il été pour toi un avantage ou un inconvénient ?
Pauline :
Leur problème de communication n’est que la partie émergée de l’iceberg (on en revient au Titanic !!!), ils s’en servent pour cacher leurs failles, leurs peurs. Plus ils se comprennent, plus ils sont obligés de se révéler, de se montrer honnêtes y compris avec eux-mêmes.
Beli :
Savais-tu d’avance quelles seraient toutes leurs réactions face à ce qu’ils allaient vivre ? Ou t’es-tu toi aussi laissée porter par cette aventure qu’ils ont vécu ?
Pauline :
En fait, j’avais ce scénario depuis plusieurs années dans mon ordinateur, et il était en stand by parce qu’il n’était pas mûr. Je ne me lance dans la rédaction complète d’un roman que quand les personnages sont totalement « existants » dans ma tête, que je les connais parfaitement, que je sais comment ils vont réagir dans les situations que je vais leur imposer.
Beli :
Placer tes personnages dans cette situation change forcément leur façon d’être. L’image que tu t’es fait de tes personnages était-elle celle du début de l’aventure, ou celle de ceux qui sont devenus sur l’île ?
Pauline :
J’ai la particularité de ne pas écrire dans l’ordre ( ! ), j’écris souvent la fin avant le début. Donc mes héros, je les visualise avant, pendant et après avant même de commencer d’écrire.
Beli :
Concernant leurs personnalités, leurs goûts, t’es-tu inspirée de personnes de ton entourage ? Ou alors sont-ils tous deux sortis de ton imagination ? Peut-être mets-tu un peu de toi aussi dans tes personnages ?
Pauline :
La plupart du temps, mes personnages sont de pure création de mon imagination. Il arrive parfois que certains aient un peu (ou beaucoup) de moi, comme Solène dans Jeux de glace qui a hérité de mon sens de l’humour et de mon goût pour les jeux de mots débiles. Kyle et Althéa ont échappé à ça !
Leur physique
Le physique est assez “important“ dans le contexte de l’histoire. Tes personnages sont sur une île et ils vont être très limités quand à ce qu’ils peuvent faire d’eux et de leur corps avec les moyens du bord. Ils vont aussi changer au fil du temps qui passe, un peu comme dans Koh Lanta (rire). Parlons un peu de leur physique.
Beli :
Peux-tu nous les décrire ?
Pauline :
Kyle est grand. Quelle surprise ! Celles qui me connaissent savent que je mesure près d’un mètre quatre-vingts et j’aime les hommes plus grands que moi, donc… Kyle est grand. Il a les yeux bleus comme la mer Egée en été… c’était assorti au décor ! C’est un beau brun à la peau mate, au sourire de tombeur qui lui sert à cacher beaucoup de choses.
La caractéristique principale d’Althéa est qu’elle est rousse, avec une peau de rousse qui craint le soleil. Ce qui n’est pas très simple à gérer quand on est coincé sur une île déserte tropicale ! Elle est aussi très sportive, très tonique.
Beli :
Comment as-tu décidé du physique de tes personnages ?
Pauline :
Quand le personnage se créée dans ma tête, son physique apparaît en même temps que son caractère, souvent je ne réfléchis pas, ça s’impose.
Beli :
Avais-tu en tête des personnes réelles qui t’ont inspiré ? Souvent on fait référence à des acteurs que l’on imaginerait bien dans le rôle des personnages.
Pauline :
Il est très rare que je m’inspire de personnes existantes, en général c’est l’inverse, je cherche après qui ressemble à mon personnage.
Je n’ai fait qu’une exception, avec le personnage de Terry dans la série Baltimore. Pour lui, je suis partie d’une photo trouver par hasard en me baladant sur internet et qui était celle de Matt Bomer (dont à l’époque j’ignorais totalement de qui il s’agissait).
Je suis très contente de la couverture du roman, car le couple ressemble beaucoup à ce que j’avais en tête pour Kyle et Althéa.