Résumé de l’éditeur :
Une romance à couper le souffle au cœur de la lande écossaise.
En Écosse, au cœur des terres les plus sauvages des Highlands, deux clans s’affrontent depuis toujours, les Doyle et les McKenty. Pourtant, Ian Doyle n’hésite pas à sauver Ayla McKenty quand il la découvre sur le point de se jeter du haut d’une falaise de High Castle. Mais quand ils se retrouvent ensemble sur le campus, les deux jeunes gens préfèrent s’ignorer.Ian vient de la famille la plus puissante et charismatique de la haute société de la ville : il est hors de question de fréquenter une McKenty, cette fille un peu spéciale que l’on dit issue d’une lignée de sorcières. Spéciale, certes. Sorcière, peut-être. Mais surtout, terriblement attirante. Et Ian, qui étouffe dans sa prison dorée, a de plus en plus de mal à se tenir loin d’Ayla…
Un enemies to lovers poussé à son paroxysme. Jubilatoire !
★ Merci aux éditions Addictives pour ce SP ★
Si j’ai voulu lire ce roman c’est parce qu’il s’agissait d’un enemies to lovers et qu’il se passe en Ecosse, impossible alors de passer à côté de deux éléments clés que j’apprécie grandement dans une lecture. Je pensais bien passer un bon moment mais je ne m’attendais à tant aimer, j’ai été littéralement happée par cette histoire et je l’ai adoré du début à la fin.
Nous sommes ici en Ecosse, sur des terres lourdes d’histoires où les clans et les familles continuent d’être et de régir selon une descendance bien définie. Qui dit descendance, dit avenir tout tracé pour les membres des familles importantes, c’est le cas ici des Doyle qui sont régis par un Laird, et celui qui doit reprendre le flambeau n’est autre que ce jeune étudiant, Ian Doyle. Le poids qui repose sur ses épaules et les exigences de sa famille, et plus encore celles de la matriarche, sa grand-mère sont extrêmement lourds et pèsent sur la vie de Ian. Il a voulu fuir un peu tout ça en partant faire ses études à Edimbourg, mais sa grand-mère a décidé que cela suffisait et qu’il était temps de penser à prendre la place qu’il doit occuper, celle d’un chef de clan qui doit s’occuper d’une entreprise et perpétuer des traditions familiales.
Ian Doyle est jeune, il a vingt-deux ans et il a grandi dans l’idée de devoir reprendre la direction de l’entreprise familiale, mais il n’a jamais voulu tout cela. A aucun moment, on ne lui a demandé ce qu’il voulait faire, ou ce qu’il aimait faire, et c’est ainsi qu’il tente par moments de se rebeller, de fuir tout cela en profitant de ses années d’études. En revenant dans sa région, il devra subir le joug de cette matriarche qui exige tant de lui, mais il retrouve aussi son meilleur ami avec qui il pourra s’échapper encore le temps qu’il peut grappiller. Ian est un personnage que nous aurons plaisir à découvrir tout du long du roman, il vit avec ce titre qui attire l’attention sur lui, il plait aux filles et plus d’une aimerait l’alpaguer, il profite alors pour avoir quelques relations mais sans lendemain. On saisit d’emblée ce qu’il ressent vis à vis de ce clan Doyle, qui agit de façon un peu despotique et qui ne vit pas avec son temps.
Face aux Doyle, nous avons une autre famille qui a longtemps fait parler d’elle, même si aujourd’hui, elle n’a plus la notoriété d’antan, il s’agit des McKenty. Ils vivent dans une petite bâtisse, qui ne paye pas de mine et il se passe bien des choses au coeur de cette maison, on parle d’eux en termes peu élogieux, ils sont perdus de leur superbe d’antan. Ayla est l’ainée de trois frères, elle est étudiante en deuxième année. Leur père est marin et est souvent absent, tandis que leur mère, omniprésente pèse lourd dans la vie de ces enfants qui s’avère être alors bien compliquée. Très rapidement, on comprend que Ayla n’a pas une vie facile, mais tout se passe sous couvert d’une apparence trompeuse et en fin de compte peu de gens s’intéressent à sa famille et elle donc elle se tait, subissant bien des tourments dont nous découvrirons l’ampleur au fur et à mesure de notre lecture.
C’est alors qu’Ayla n’est pas bien que Ian lui viendra tout naturellement en aide, et c’est ainsi que leur destin sera lié à partir de ce moment sans que l’un et l’autre ne s’en rendent compte alors. Elle vivait alors un moment de vulnérabilité dont il aurait pu profiter mais Ian n’est pas ainsi, et ils auront ainsi l’occasion de se recroiser plus que de raisons. C’est Ian qui s’intéressera à elle d’abord, elle l’attire et il sera très vite fascinée par la jeune femme. Elle, n’a pas le temps de penser à cela, elle est prise dans les affres familiales, et la pression qui pèse sur ses épaules est importante. Mais Ian persévère et finira par capter son attention, s’imposant petit à petit dans sa vie. On les découvre ainsi tel que devrait être leur vie, elle passionnée de couture, exerçant son talent cachée de tous, et surtout de sa mère qui refuse d’entendre parler couture et mode, on comprendra pourquoi en apprenant leur histoire de famille. Une histoire qui justement fascine le jeune Ian, qui passionné d’histoire, se penchera sur le passé de leurs deux familles pour comprendre comment étaient leurs rapports avant que ce conflit n’éclate entre eux.
Ils sont jeunes, elle a vingt ans, il en a vingt-deux, et pourtant ils semblent déjà avoir tant vécu. Elle doit subir sa mère, tandis que ce père qu’elle aime tant est souvent absent. Elle se doit de travailler pour subvenir aux besoins de tous, et elle veille sur ses frères tout en subissant le joug d’une mère despotique qui voue une haine immense contre les Doyle. Alors imaginez-vous bien la position d’Ayla vis à vis de cette relation qui s’installe entre Ian et elle, elle éprouvera bien des peurs, et n’aura que peu de considération pour sa propre personne. Ayla est aimante, forte et elle ne vit pas comme il se devrait d’être à son âge, mais elle cache beaucoup de choses à ceux de qui elle est proche pour préserver les autres au détriment d’elle même. Mais cette situation peut-elle durer ? Comment s’en sortira-t-elle ? S’octoiera-t-elle le droit de vivre enfin pleinement ses années de jeune adulte ? Ian vit lui aussi des moments difficiles, ce que l’on attend de lui ne souffre pas de possibilités d’être évincé. Il est l’héritier, et en cela il ne doit pas fauter et il doit aussi mettre ses ambitions de côté. Qu’en sera-t-il de cet avenir qu’on lui impose alors qu’il ne rêve que de liberté de pouvoir penser par lui même. Il se rebelle comme il le peut, en essayant de préserver tout de même les membres de sa famille à qui il tient. En débutant et en vivant pleinement cette relation avec Ayla, il va encore plus à l’encontre des règles mais il est persuadé que l’on peut changer les choses et il croit en ses sentiments pour elle.
Tout du long, j’ai été touchée par ce que vivent ces deux personnages, prisonniers de leur identité et de cette appartenance à un clan ! Cette animosité, voir plutôt cette haine que leurs ancêtres éprouvent les uns pour les autres est viscérale et profondément ancrée en eux. Ils savent donc qu’il est interdit de lier un Doyle à un McKenty, mais ils se plaisent malgré tout et la guerre des clans n’a plus lieu d’être de nos jours, alors en tentant de comprendre pourquoi ils seraient voués à ne pas pouvoir s’aimer, ils vont se laisser porter par leur attirance, bravant tous les interdits malgré les conséquences que cela pourrait avoir sur eux. Leur histoire est belle, elle se joue cachée des autres mais elle s’accompagne de véritables sentiments qui viendront cimenter une histoire sincère entre deux jeunes personnages qui s’aiment. A la façon d’un Roméo & Juliette, ils se fréquenteront malgré cette tradition qui ne veut pas qu’un Doyle ne côtoit un McKenty.
Le récit est si bien construit, il se veut évolutif à la fois dans la relation qui va naitre entre eux, mais aussi dans leur propre vie au sein de ce clan familiale qu’est réciproquement le leur. Chaque élément arrive à point nommé, et on vit avec tant d’intensité tout ce qu’il s’y passe, les rebondissements viennent rythmés le récit de leur histoire, nous apportant tant d’éléments percutants dans leur vie de tous les jours. Ils sont tous deux les personnages principaux de cette histoire d’amour interdit, mais nous ferons la connaissance de ceux qui les entourent, leurs familles comme dans de leurs quelques amis. C’est donc bien un beau coup de coeur que j’ai eu pour ce roman, il est superbe ! Erin Graham a su proposer quelque chose de construit, équilibré et suffisamment développé pour que l’on puisse s’y sentir parfaitement bien à l’aise. C’est un beau pavé qui se dévore et qui nous plonge au coeur même d’un pays, dans les terres lointaines et sauvages d’Ecosse, on se délecte de chaque moment et c’est véritablement un plaisir à lire. La plume d’Erin Graham accompagne à merveille une histoire d’amour impossible qui devra braver les interdits ancestraux de deux clans écossais.
L’héritier des Doyle
D’Erin Graham
Editions Addictives
Broché, semi-poche (509 pages)
Sortie le 16/06/2023