Résumé de l’éditeur :
L’Irlande, l’Éire, l’île d’Émeraude… Cela fait des années que Riley rêve de découvrir ses paysages verdoyants, ses plages sauvages, l’ambiance des pubs dublinois et les sons de la musique celtique traditionnelle. Elle doit à ce pays sa crinière flamboyante et ses taches de rousseur, mais c’est la première fois, à dix-huit ans, qu’elle y pose le pied. Si son père était d’origine irlandaise, c’est avec sa mère, Marianne, que Riley a passé toute sa vie, convaincue qu’il était mort avant sa naissance.
Alors, quand au détour d’une soirée elle apprend qu’il est passé par le même pub il y a seulement quelques années, elle se lance à sa recherche, déterminée à connaître la vérité.
Vingt ans plus tôt, en Inde, Marianne découvre les joies des communautés hippies et des rave parties sur les plages de Goa.
Quand elle rencontre un musicien qui se fait appeler Nobody, c’est le coup de foudre. Mais un tragique accident met fin à leur idylle…
Un roman rempli d’émotion et d’évasion, porté par une plume entraînante qui mettra tous vos sens en éveil.
★ Merci aux éditions Charleston pour ce SP ★
Ce roman est une véritable invitation au voyage ! Livia Meinzolt nous emmène visiter l’Irlande et l’Inde, deux pays aux antipodes et qui vont ici nous séduire par leur magie. Ce sont les histoires d’une mère et de sa fille, alors qu’elles sont toutes deux jeunes qui seront mises en parallèle pour finir par se rejoindre dans la quête de l’une qui rattrape les secrets de l’autre. C’est aussi le portrait de deux femmes à deux époques différentes, nous passons alors des années 60 aux années 2000.
Ce roman est très beau, il allie cette découverte de soi-même et de ses origines en rapport au voyage, tout en s’accompagnant de la musique, essentielle à cette famille. Il est emprunt d’une grande liberté d’esprit et de vivre, à travers le portrait de deux femmes qui ont suivi leur instinct et ont voulu profiter de ce que la vie leur offrait. J’ai été conquise par l’idée, par les personnages auxquels je me suis attachée vraiment au fil des pages que je tournais. Si les personnages féminins sont les narratrices de ce roman, et qu’il est très intéressant de les suivre, les hommes qui les accompagnent ne sont pas en reste. Ils nous séduisent comme elles ont été séduites elles-aussi par eux, ils sauront être cette force tranquille qui les accompagne, elles qui sont si enjouées par tout ce qu’elles vivent. Ils deviendront ainsi leur essentiel, elles qui n’avaient pas envisagé de tomber amoureuse, fuyant ce sentiment pour garder cette liberté de vivre de chaque instant sans attache.
C’est à travers la quête de Riley, jeune femme qui part en voyage en Irlande que toute l’histoire va se construire. Elle a toujours su qu’atteint la majorité, elle pourrait voyager vers quelques pays qui lui tenaient à coeur de découvrir. L’Irlande, c’est le pays de son père, ce père dont elle ne sait presque rien et qui mort avant même sa naissance. Un père qui pourtant semble omniprésent par son absence, par ce sentiment de vide qu’elle a toujours ressenti sur cette part de son identité. Et quand elle apprend qu’il serait peut-être encore en vie, c’est tout son monde qui s’écroule. Sa mère lui aurait menti, et pourquoi ? Elle décide de partir à sa recherche, sans même connaitre son identité, et elle va donc prolonger son séjour pour partir en quête de cet inconnu. De bar en bar, elle fera la connaissance de quelques personnes qui deviendront importantes pour elle et elle vivra des moments propices à s’attacher. La musique l’accompagne, n’était-ce pas l’une des choses qui liait son père et sa mère, et c’est ainsi qu’elle recherchera cet homme musicien, sans maison et sans attaches.
On comprend bien que Riley vit là des moments importants pour déterminer ce qu’elle est et ce qu’elle veut de l’avenir. Pour tout comprendre de son histoire, il nous fallait faire la connaissance de sa mère, et par extension de son père, celui dont elle ne sait rien. C’est ainsi que le récit se partage avec le vécu de sa mère, qui a vécu plusieurs mois en Inde, du côté de Goa. Préparez-vous alors à une explosion de couleurs, de sensations et d’expériences ! La folie indienne de ces jeunes hippies qui vivaient alors avec désinvolture est passionnante à découvrir, cela nous parait alors si loin ces années de folies, de légèreté et de libertés de vivre. La liberté d’aimer qui l’on voulait, de vivre auprès de gens que l’on ne connait pas, de partager des moments intimes sans tabous… c’est vraiment cet esprit qui dictait alors leur conduite. Marianne, la mère de Riley est alors libre, seule et sans attache et elle fera la rencontre de plusieurs personnes qui lui apporteront chacun à sa manière quelque chose de par leur expérience et ce qu’ils vont partager. Et il y aura cet homme, le père de Riley et l’histoire qu’ils ont partagé tout comme ce moment où tout a basculé.
Au delà de ce portrait de deux femmes de générations différentes, leur histoire est accompagnée par la musique. Elle joue un rôle important dans bien des moments de l’histoire, tant en étant à la fois le fil conducteur de ce qu’ils sont, leur passion les liant les uns aux autres. Mais elle devient aussi un moyen de communication, tant de choses passeront dans la musique qu’ils jouent. C’est très beau, j’ai vraiment été transportée plusieurs fois par ce qu’ils ont pu partager ainsi avec la musique. J’avoue avoir été très touchée à un moment particulier du livre, d’autant plus que l’on a à ce moment précis le point de vue du personnage pour qui cela raisonne comme un coup au coeur, et c’est très beau.
Un autre point fort et essentiel au roman, c’est le voyage. Dans leurs démarches de voyager, les héroïnes ne se contentent pas de visiter un pays, elles le vivent en complète immersion, à la façon baroudeur, sac à dos sur épaule, chez l’habitant, elles vont découvrir ce qu’est la vie dans le pays qu’elles visitent et sur une longue période. J’adore voyager et je dois dire qu’ici, j’ai été conquise, on ressent bien que l’auteure nous a fait part de ses propres expériences des pays visités, enfin moi c’est ainsi que je l’ai ressenti. Par moments, il y a peut-être quelques paragraphes un peu longs de descriptions mais cela n’alourdit pas le texte, on ressent bien ce besoin de faire passer une idée, de faire découvrir une sensation par rapport au pays. En effet, pour bien vivre cette découverte d’un pays, Livia Meinzolt nous a imprégné de l’ambiance, à travers bien des éléments. Qu’ils soient en nous parlant des spécialités culinaires, des spécificités culturelles, ou encore en nous découvrant le physique de ses personnages, rien n’est laissé au hasard et nous sommes alors complètement imprégnés de chaque pays.
Ce roman est une explosion de couleurs et de sensations. Les cultures irlandaises et indiennes nous sont offertes ainsi en découverte de deux pays magnifiques emprunts d’une histoire forte. Ce sont deux pays que je rêve de visiter, et je dois dire qu’après avoir lu ce roman, j’ai l’impression d’y être allée moi aussi, c’est merveilleux tout ce qu’elle nous fait passer dans son histoire. J’ai vraiment passé un très bon moment à lire l’histoire de cette famille, de ces deux femmes qui vivront chaque instant avec émotion, tout comme nous qui lisons ce roman. La quête d’identité de Riley est légitime, elle ressent ce besoin de connaitre cette autre part d’elle, et de mettre ainsi l’histoire de sa mère en parallèle pour nous permettre de comprendre ce qu’il s’est passé autour de sa naissance est judicieusement amené. J’ai beaucoup aimé la configuration du roman, nous apportant les éléments au fur et à mesure des pages que l’on tourne.
Le refrain de l’aube
De Livia Meinzolt
Editions Charleston
Broché 334 pages
Sortie le 20/09/2022