Résumé de l’éditeur :
Qui est cette beauté au charme éthéré qui vient de surgir du loch baigné par les rayons de la lune ? Duncan est fasciné et ensorcelé par celle qu’il a choisi d’appeler Sélène. Hélas ! le Highlander est terrorisé par cette situation car, pendant son enfance, une sorcière lui a prédit qu’il tomberait amoureux d’une femme magnifique qui provoquerait sa chute et celle de son clan. En outre, il ne doit pas oublier qu’il se trouve à Finlaggan pour une raison cruciale : il doit remporter le tournoi organisé par le seigneur des Isles afin d’être reconnu officiellement en tant que seigneur d’Ara et chef du clan MacKinnon Mishnish. Mais bientôt il découvre que Sélène lui cache un secret qui pourrait tout remettre en question…
Je replonge avec plaisir en plein dans l’Ecosse de Déborah Guérand, avec ses grands paysages, ses personnages, ses highlanders ainsi que de trépidantes aventures. C’est le troisième de sa série historique et à chaque tome je me suis régalée. Elle nous offre des récits passionnants et prenants tant en contemporain qu’en historique, et c’est vraiment sans angoisse que j’ouvre ses romans.
Nous retrouvons avec plaisir des personnages contés dans les tomes précédents ainsi que des nouveaux qui viennent se greffer dans leur vie. A chaque tome son histoire d’amour, à chaque tomes ses péripéties dans ce monde où tout est régit par les convenances, les alliances et où la condition de la femme est loin d’être idéale. En effet, rappelons-le, nous sommes au XIVème siècle en Ecosse et si on fantasme facilement sur les Highlanders, il nous faut penser à la place de la femme dans cette société. La plupart d’entre elles n’ont guère le choix de choisir qui elles pourront épouser et encore moins la possibilité d’avoir des libertés pour faire ce qu’elle voudrait. Si certains hommes sont à l’écoute des femmes, pour la plupart ce n’est pas le cas, car ce n’est pas ainsi que les choses se passaient de ce temps.
Eiligh est une princesse, elle est de celle que beaucoup convoite, d’abord de par sa position mais aussi car l’on dit d’elle qu’elle est sublime. Elle a vécu longtemps confinée, enfermée pour mieux la protéger et elle a beaucoup subit les histoires de familles et de clans qui ne lui ont pas permis de vivre librement comme elle l’aurait souhaité. Ce qu’elle aimerait, c’est pouvoir faire un mariage d’amour et non de convenances pour répondre à je ne sais quel arrangement entre clans. Mais elle le sait, elle n’a quasiment aucune marge de manoeuvres, elle espère toutefois que son frère ne lui choisira pas quelqu’un de mauvais ou encore elle espère qu’il pourrait bien l’écouter. En tout cas, elle ne croit guère en sa chance et c’est alors qu’elle s’échappe pour se baigner dans le loch qu’elle va rencontrer un guerrier qui va de suite l’attirer et lui faire éprouver bien des émotions jamais connues jusque là.
C’est alors que Duncan se rend au château de Finlaggan sur l’île d’Islay, et ce pour légitimer son rôle au sein des terres d’Ara et en tant que chef de clan, qu’il va se retrouver à devoir participer à un tournoi pour asseoir sa position. Malgré le fait qu’il est un courrier qui légitime sa position, d’autres la veulent et pour l’affirmer, il devra se prêter au jeu du tournois. Pour lui, ce n’est qu’une formalité, puisque c’est un guerrier et qu’il ne craint pas la défaite mais c’est surtout une perte de temps et d’énergie. C’est alors qu’il se promène seul un soir, qu’il tombe sur l’apparition d’une jeune femme sublime et envoutante, il sent là des choses qu’il n’avait connu jusque là, allant même jusqu’à l’inquiéter, lui qui s’est fait la promesse de ne jamais succomber à la beauté d’une femme. Duncan a en effet été échaudé par la prédiction d’une sorcière alors qu’il était tout jeune, celle-ci lui prédisant qu’il mettrait en péril son clan pour une femme.
Leur rencontre va toutefois sceller leur destin. Tous deux vont se revoir, sous couvert d’anonymat, lui sera Achille, elle Sélène. Mais si très vite, elle découvre sa véritable identité, Duncan n’aura aucune idée de qui elle est et de l’importance de sa position. Ils vont vivre ainsi de moments volés et cachés, se rapprochant l’un de l’autre et tombant amoureux de ce qu’ils sont et non pas de ce qu’ils représentent. Mais on le sait, rien n’est simple et ils seront amenés à prendre des décisions vis à vis de leur position et pour leur clan, sans penser réellement à ce qu’ils voudraient vraiment. Leur amour pourra-il se vivre au grand jour ?
Le récit se ponctue par bien des moments exaltants. Le tournoi occupe toute une première partie qui nous plonge au coeur d’une ambiance assez terrible et additive. J’ai adoré suivre Duncan à travers ses épreuves, ses entrainements et l’enjeu qui en découle. On prend la pleine mesure de l’importance de tout cela et on découvre ses adversaires, les ennemis qu’il a et qu’il se fera en voulant affirmer sa position. Le clan de la jeune princesse n’est pas en reste, son père qui n’est plus tout comme son frère qui gouverne sont des hommes qui n’hésitent pas à manipuler les autres pour obtenir ce qu’ils veulent. Nous sommes alors happés par tout ce qui se trame, ce qu’il s’y passe et par l’évolution de leur relation au milieu de tout cela. C’est passionnant et très entrainant que de virevolter parmi tous ces rebondissements !
Dans ce roman, il y est fait référence à tant de choses, tel que la mythologie par exemple mais ce que j’ai trouvé génial, c’est son ambiance. J’ai presque eu l’impression par moments d’être dans Game of thrones : notamment avec l’ambiance autour du tournoi au départ ainsi qu’à d’autres moments. J’ai trouvé le récit assez captivant, au delà de cette romance qui déjà en soit est mouvementée par le fait des conflits, complots et autres encore, c’est tout ce qu’il se passe autour d’eux qui m’a vraiment plu. L’ensemble est bien équilibré, nous avons plusieurs parties qui vont nous conter leur histoire et c’est bien agréable de voir de quelles manières elle évolue.
J’ai beaucoup aimé lire chaque tome de cette série, ce que j’ai notamment beaucoup apprécié, c’est de voir la pointe d’originalité dans les idées proposées. Déborah Guérand nous conte des histoires de l’Ecosse d’antan mais avec à chaque fois des héros qui nous proposent quelque chose de différent. Je dirai aussi qu’elle ne tombe pas ainsi dans quelques facilités scénaristiques qui sont assez couramment utilisées dans ce type de romances. Ces héros sont intéressants, forts et courageux, et si les héroïnes restent des femmes du XIVème siècle, elles ont ce petit truc en plus qui fait toute la différente. C’est un plaisir de la lire dans ce genre, elle apporte une petite pointe de modernité aux récits tirés de l’Ecosse d’avant.
Je voudrais finir cette chronique sur un petit point qui me chagrine mais cela n’a rien à voir avec le roman ou la plume de Déborah. Les romans publiés chez Victoria sont toujours très pénibles à lire. D’abord, il y a ce papier qui n’est pas du tout agréable mais si je peux faire l’impasse sur ce point, il y en a un autre sur lequel je reste ferme, c’est le confort de lecture. La marge intérieure, celle proche du milieu du livre est vraiment très mal calibrée, on est obligé alors d’écarteler le livre pour lire le texte. De ce fait, nous cassons le dos du livre et ce n’est pas absolument pas confortable de lire un livre ainsi. J’apporte beaucoup d’importance au fait de lire en papier car j’aime cela, mais quand cela n’est pas pratique ou que c’est inconfortable, c’est très désagréable.
La princesse et le highlander
De Déborah Guérand
Editions Harper Collins
Collection Victoria
Poche de 356 pages
Sortie le 01/10/2024
Lien vers ma publication instagram
Série :
Tome 1 : La guerrière et le Highlander (01/10/2023)
Tome 2 : La rebelle et le Highlander (01/02/2024)
Tome 3 : La princesse et le Highlander (01/10/2024)