À nos coeurs battants – Emma Green

Résumé de l’éditeur :
IL VEUT SAUVER LE MONDE. ELLE S’EST JURÉ DE S’EN SORTIR SEULE.
Après une adolescence tumultueuse, Romeo Cruz a trouvé la vocation qui donne un sens à sa vie : il est désormais secouriste et vient en aide à la population de Chicago. Mais ce nouvel équilibre se fissure lorsque Maxima Miller revient à la caserne après trois ans d’absence. Elle est l’amie d’enfance de son frère, la femme intouchable qui l’a toujours fasciné – et celle qui les a tous lâchés du jour au lendemain. Il est des départs qui ne s‘expliquent pas… Ceux-là sont les plus difficiles à pardonner. Depuis toujours, Max semble vouloir affronter seule les épreuves qui la poursuivent. C’est pourtant vers Romeo qu’elle se tourne pour lui demander de devenir son faux petit ami. Impensable pour lui… Intenable, aussi. Mais tous deux savent trop bien comme la vie est fragile. Et qu’il faut oser s’y accrocher de toutes ses forces, tant que le cœur bat encore…

★ Merci aux éditions Addictives pour ce SP ★

Je viens de relire Ce qui nous rend vivants, à l’approche de la sortie de cet autre tome pour me replonger dans l’univers médicale que proposent Emma Green. J’avais tant aimé ma lecture que de le relire a été un plaisir. Je suis une adepte des séries médicales, depuis toujours je les regarde : de Urgences à Grey’s Anatomy, en passant par bien d’autres comme le docteur Quinn, j’adore. Alors bien entendu que ces deux romans allaient me plaire.

Cette suite, c’est que du bonheur pour les fans comme moi de séries du genre et d’Emma Green. Cette fois-ci, on n’est plus au coeur de l’hôpital mais auprès des équipes de sauvetage, à bord de leurs véhicules d’urgence pour répondre aux appels d’interventions. Un peu comme dans la série spin-off de Grey’s : Station 19, on va suivre ceux qui font partie intégrante du processus des interventions médicales. Et ce sont des personnages que nous connaissons déjà qui seront les héros de ce roman : Romeo et Max. Max, c’était cette jeune femme dynamique, professionnelle et si forte, tant physiquement que moralement, c’était un peu un bout en train, quelqu’un qui arrivait et que l’on ne pouvait pas louper. Impossible d’oublier ce personnage lors de ces moments où on la croisait dans l’autre roman. Romeo, quand à lui, est le frère de Carter (Carter !!!! imaginez son prénom en criant mode fan – rire), on se rappelle de lui comme d’un jeune de 20 ans, en rébellion, le jeune tatoué aux cheveux longs qui enchainait connerie sur connerie. Ce sont ces deux-là que nous allons découvrir ici.

Si j’ai été fan de Carter (tant dans Urgences que dans Ce qui nous rend vivants), que dire de Romeo ? Oh Romeo, mon Romeo… je l’ai adoré lui aussi, ah ces Cruz, impossible de résister. Ce que j’ai aimé le lire, c’est un personnage très bon qui saura vous charmer à coups surs. Ce métier qu’il a choisi de faire après s’être longuement cherché, était fait pour lui. Il est tellement ouvert aux autres, à l’écoute, sachant de quelles façons réagir face à de multiples situations parfois périlleuses, un personnage parfait dans son rôle. C’est lui que l’on aurait envie d’avoir s’il nous arrivait quelque chose. Qui lui cru quand on se rappelle le rebelle qu’il était mais là il s’est trouvé et on s’en délecte.

Après ce petit cri d’amour pour les personnages masculins, situons un peu cette histoire par rapport à l’histoire précédente, nous sommes quelques années plus tard. Carter et Cléo sont en couple, toujours médecins aux urgences, on retrouve aussi tous les autres personnages, tous forment un groupe très plaisant que l’on prend plaisir à lire de nouveau. Cruz a fait du chemin, le voilà investi dans un métier qu’il aime, il n’a rien perdu de sa fougue toutefois, il doit apprendre à se contrôler car il est du genre à être direct et pas forcément en adéquation avec ce qu’il devrait dire. Il reste authentique, combattif et rebelle, mais cela fait sa personnalité et son charme. Tout se passe bien pour lui jusqu’à ce moment où deux nouvelles recrues viennent compléter son équipe, deux femmes dont l’une n’est autre que Max, la meilleure amie de son frère, ou encore celle pour qui Romeo a toujours eu un crush à l’adolescence. Seulement voilà, elle est partie et Romeo s’est sentie trahi par ce départ sans explications et par cette longue absence, alors son retour, pour lui, cela remue bien des choses, ce pourquoi il ne l’accueille bras ouverts.

Max revient, elle les a tous quitté précipitamment – elle a eu besoin d’une pause, mais elle reste très mystérieuse sur ce qu’elle a fait, fuyant à chaque fois quand on l’évoque avec elle. On le sait, elle a un secret, elle a vécu des choses mais pour elle, pas question d’en parler, elle se doit d’être celle qu’elle était avant, invincible et forte. Enfin, ça, c’est ce qu’elle montre en société, au boulot, avec les amis… mais dès qu’elle se retrouve seule, elle craque, tout s’effondre, elle semble animée d’un sentiment de culpabilité assez fort et on se demande bien entendu ce qu’elle a traversé pour être ainsi. Pour le découvrir, on a quelques brides de la lecture d’un journal intime, ou encore quelques flashbacks, des souvenirs qui viennent la hanter mais tout reste un peu mystérieux.

Si Romeo lui en veut, ils vont toutefois devoir travailler ensemble et ils ont aussi en commun leurs collègues et les amis et la famille, impossible de s’ignorer bien longtemps. Au delà de ce qui s’impose, Romeo perçoit chez Max, cette détresse qu’elle tente de cacher et cela va l’interpeller. N’oublions pas qu’il est cet homme qui porte secours, ce bon samaritain qui ne peut pas s’empêcher d’aider autrui alors quand celle qui a tant compter pour lui va mal, il ne peut pas s’empêcher de vouloir l’aider. Mais Max persiste et elle ne compte rien dire à qui que se soit, même quand elle est au plus mal et qu’elle se sent en danger.

Dans ce roman, on va les découvrir au coeur de leur métier, un métier de passion, un métier qui les anime et qui représente tout pour eux. On partage aussi leur quotidien, en dehors des interventions, au coeur de leur caserne, des aléas de devoir travailler auprès de certains que l’on apprécie pas, ou encore de vivre auprès de personnalités si différentes les unes des autres. Puis on les découvre dans leur vie personnelle, bien que leurs collègues deviennent irrémédiablement leur deuxième famille. C’est plaisant de tout découvrir de leur monde et de leur vie ensemble mais aussi séparément. Le récit est passionnant en découvrant tous les aspects de leur vie, dans le précédent tome, je n’aurai pas imaginer les apprécier autant que cela et je suis ravie de la façon dont ils nous sont présentés.

On se doute bien qu’ils vont se rapprocher, et ce malgré les obstacles dont on peut en citer certains : le fait d’être collègues de travail, la différence d’âge, l’amitié qui les lie, déjà tout ça, cela fait beaucoup ! mais quand en plus, certains secrets viennent ternir la possibilité même d’être heureux, cela devient vite lourd à vivre. Max ne va pas bien, elle a beau donner le change – ce qui d’ailleurs elle a toujours fait – elle est rongée par la peur et bien d’autres émotions. On découvre tout ça, on se retrouve à la fois du côté de Romeo qui veut savoir mais respecte aussi le temps qu’elle demande pour se confier, et on a aussi notre position de lecteur qui a des indices. On n’imagine alors ce qu’il en est, on peut deviner assez tôt, tandis que d’autres sont surpris par le plow twist, chacun vivant cette lecture à sa manière. De mon côté, j’ai compris assez vite certaines choses mais cela ne m’a absolument pas gêné, je n’ai pas été surprise mais j’ai trouvé que c’était tellement bien proposé que j’ai adoré découvrir Max ainsi.

Car si je crie haut et fort mon intérêt pour Romeo, ce roman, c’est une découverte totale du personnage de Max. Max parait tellement forte que l’on en oubliait presque qu’elle était une femme, par cela j’entends qu’elle a toujours paru inébranlable alors un peu comme intouchable. En apprenant tout d’elle, on aperçoit ses failles et on appréhende son personnage autrement comme plus palpable car on éprouve des sentiments avec elle que l’on ne pensait avoir à vivre. A travers elle, tout comme dans le premier tome avec Cléo, on aborde des sujets sensibles et profondément marqués par la société d’aujourd’hui, des sujets féminins, des sujets qui vous touchent. Je ne vous en dis pas plus mais j’ai trouvé bien qu’Emma Grenn aient à coeur de les évoquer à travers leurs héroïnes.

Pour finir, je dirai que ce roman est une réussite, pas facile de passer après un premier tome déjà bien réussi. Qui plus est, de mon côté, je me disais comment allaient-elle rendre Romeo et Max si attrayants que cela ? Pari réussi ! c’est vraiment bon, j’ai adoré les lire tous les deux tout du long. On est pris par leur vie trépidante, la façon dont ils vont vivre chaque moment ensemble ou séparément. Leur relation évolue et elle le fait avec minutie et aussi beaucoup de recul et d’intelligence, bien conscients des fragilité de l’autre qu’il leur faut respecter. Les secrets et intrigues nous sont dévoilées comme il le faut, au bon moment et cela nous permet d’être tenu en haleine tout du long. L’ensemble est bien équilibré et on se sent si bien en leur compagnie. J’ai adoré lire ce deuxième roman, tout comme je suis ravie d’avoir relu le premier pour enchainer sur celui-ci. Emma Green ont répondu aux attentes de nous, ces lectrices qui sommes fan d’Urgences et de toutes ces séries médicales que l’on adore regarder.