Reminders of him – Colleen Hoover

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Résumé de l’éditeur :
Une jeune mère hantée par son passé aspire à une chance de rédemption dans cette histoire déchirante mais pleine d’espoir de Colleen Hoover.
Après avoir passé cinq ans en prison à la suite d’une erreur tragique, Kenna Rowan retourne dans la ville du drame qui a détruit sa vie avec la volonté inébranlable de retrouver sa fille de quatre ans.Mais tout le monde dans la vie de sa fille est déterminé à l’exclure, peu importent les efforts qu’elle déploie pour reconstruire sa vie.
La seule personne qui n’a pas encore rejeté Kenna est Ledger Ward, propriétaire d’un bar local et l’un des derniers liens avec sa fille. Mais si quelqu’un devait apprendre que Ledger devient peu à peu un pilier de la vie de Kenna, tous deux risqueraient de perdre la confiance des personnes qui leur sont chères.
Malgré la pression qui les entoure, ils se découvrent et s’attachent, mais à mesure que leur idylle grandit, le risque s’accroît. Kenna doit trouver un moyen d’absoudre les erreurs de son passé afin de construire un avenir fait de résilience, de pardon et d’espoir.

 ★ Merci à Hugo New Romance pour ce SP ★

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Je lis Colleen Hoover depuis une dizaine d’années maintenant, et à chaque lecture, je suis emportée dans l’histoire qu’elle nous propose. Je n’ai pas encore lu tous ses romans, mais je les ai tous, certains attendant d’être lus, ceux qui sont dans la pile de livres personnels. Celui-ci n’a pas attendu longtemps, l’histoire m’inspirait beaucoup et j’avais très envie de la découvrir avant de voir trop d’avis dessus. Je ne regrette pas de l’avoir vite lu car il m’a procuré bien des émotions.

Kenna est bien jeune quand sa vie bascule le temps d’une soirée. Aujourd’hui, cinq ans plus tard, elle sort de prison où elle a été emprisonnée pour homicide involontaire. Son état d’esprit m’a heurté à plusieurs reprises, elle n’attend pas grand chose de la vie, elle sait qu’elle n’a jamais été bien lotie, et le bonheur qu’elle avait lui a été enlevé. C’est une jeune femme cruellement meurtrie, qui n’a pas pu profiter de ces premières années en tant que jeune adulte. Elle a trouvé la force de tenir durant son incarcération et ce dans un but ultime : celui de retrouver et de voir sa fille, celle qu’elle a mis au monde mais avec qui elle n’a pas pu passer de temps. Kenna est très seule, la solitude qu’elle éprouve prend une place considérable dans son état d’esprit, tant qu’il vous bouleverse quand on la lit. J’ai été profondément touchée par ce personnage, je n’arriverai d’ailleurs pas à trouver les mots, tant je me suis sentie meurtrie moi même en la lisant. Alors ce n’est pas de l’auto apitoiement non vraiment elle vit une vie difficile et non pas que des moments difficiles, et on a raison de comprendre qu’elle veuille tant voir sa fille, puisque c’est la dernière chose qu’elle a.

Mais on se doute que quand elle revient dans cette ville où tout s’est passé, elle n’y sera pas forcément bien accueillie, c’est pourquoi elle ne crie pas son identité sur tous les toits. Elle fera alors la connaissance de quelques personnes, restant discrète toutefois et essayant de s’en sortir, elle a besoin de travailler pour s’en sortir. Ledger sera l’un de ceux qui lui apportera de l’aide alors qu’elle se sent si démunie, et il deviendra pour elle comme un pilier, bien qu’elle sache qu’elle ne doit pas s’attacher. La position de Ledger dans cette histoire est importante et elle occasionnera bien des situations délicates mais cela, je vous laisse le découvrir, j’aimerai ne pas tout vous dévoiler mais je peux vous dire que son personnage sera à la fois celui d’un bon samaritain, mais qu’il sera lui même confronté à tout ce que ce retour peut provoquer comme bouleversements. J’ai aimé sa personnalité, et la façon dont il va gérer tout cela, passant de la colère à l’acceptation de certains faits, il va se retrouver tirailler par deux parties qui s’opposent.

Ce qui fait la force de ce roman, c’est cette situation qui procure tant d’émotions. Une mère qui veut connaitre sa fille, qu’elle n’a pas pu approcher car elle était emprisonnée. Elle n’a aucun droit sur elle, et sa fille est bien entourée, mais comment demander à une mère d’ignorer son propre enfant. C’est déchirant, et on comprend tous les parties, surtout si on s’en réfère au jugement et au fait que Kenna est plaidée coupable. Mais que s’est-il passé il y a cinq ans ? En effet, si l’on vit le présent avec beaucoup d’émotions, la découverte du passé nous en procurera bien d’autres encore, c’est déchirant et ce qu’elle a vécu est profondément marquant. L’importance donné à ce passé et à ce personnage perdu donne tout son sens au titre, et j’ai trouvé la manière dont tout cela est amené tellement poignante. Pas mélodramatique, bien que certains qualifieraient ce roman de mélo, mais comment parler de ce type de situation sans jouer sur les émotions, impossible, sinon cela serait d’une platitude et sans intérêt.

Le récit n’épargne pas ses personnages, et vraiment jusque la fin, on souffrira de ce que traverse Kenna surtout, même si les autres personnages vivent aussi ces moments difficile. Mais elle est tellement encrée dans une vie de solitude intense que cela en est bouleversant. On sait que si elle ne peut pas voir sa fille, elle n’aurait plus de raison d’être, on le sait et on se rend compte alors de ce vide en elle et on a peur de ce qu’il pourrait lui arriver. En la lisant, on ressent ce type de sentiments qui nous donnent envie de hurler avec elle pour je ne sais pas extérioriser, mais aussi pour que quelqu’un entende son appel. Ledger prendra donc une place importante dans tout ce processus, bien que cela soit très délicat pour lui mais justement il aura le temps d’apprendre à la connaitre et c’est ainsi qu’il pourra l’écouter et se positionner dans cette histoire. Il passera toutefois par bien des émotions durant ce laps de temps où il la côtoiera.

Nous découvrons tous ces personnages au présent, mais il nous fallait pour bien tout comprendre découvrir le passé. Cela se fera par le biais de souvenirs que nous partagent Kenna, de ces moments qui furent importants et décisifs et qui nous permettent de bien comprendre sa position aujourd’hui. Mais si le passé d’elle et des autres nous est révélé ainsi, nous n’y découvrons pas tout. Il faut noter l’importance donnée aux lettres que Kenna écrit à celui qui n’est plus là. Chaque jour depuis le début, elle lui écrit, plus de 300 lettres et tout ce qu’elle pense, tout ce qu’elle traverse, tout y est répertorié. Des lettres et des pensées qui nous rappellent aussi celui qui n’est plus là et qui garde une place importante pour chacun d’eux, j’ai trouvé cela si beau. Nous découvrirons donc au fil des pages ce passé, qui rejoint le présent et nous explique tant de choses.

D’autres personnages sont importants dans le récit de cette histoire, cette famille dont elle aurait du faire partie, mais qui n’est pas la sienne. On imagine bien ce qu’ils ressentent eux aussi, mais eux ne vivent qu’à travers le propre chagrin et sans avoir tout en main pour pouvoir être à même de comprendre Kenna. Ils se refusent même d’envisager qu’elle puisse les approcher, et encore moins faire partie de la vie de cette enfant, qui elle n’a rien demandé. Il y a cette enfant aussi, qui n’a pas conscience de ce qu’il se passe, et tant mieux d’ailleurs.

Sans que je ne l’évoque de trop, sachez que l’amour que peuvent ressentir les personnages est profondément touchant. Qu’il soit celui du présent, et encore plus celui du passé. L’importance donné à ce passé et à celui qui n’est plus est si beau. Il est si difficile de ne pas en faire cas, mais j’ai tellement aimé découvrir l’importance qu’a cet amour que je préfère de ne pas en parler pour que vous puissiez vous aussi le découvrir. Colleen a réussit à nous le faire vivre, nos coeurs n’en ressortent que plus ébranlée encore. Je crois qu’après avoir lu un livre tel que celui-ci, il nous fait lire quelque chose de plus léger, car nous n’en ressortons pas indemne.

Reminders of him est un roman magnifique, au récit poignant qui m’a provoqué quelques belles larmes tout au long de ma lecture. Je crois que je pourrai en parler des heures durant mais pour cela il faudrait que j’en dise plus, ce qui me permettrait en effet de ne pas tourner autour des mêmes idées comme je l’ai fait ci-dessus. Mais le jeu de la chronique, vous en dire suffisamment pour vous donner envie sans rien dévoiler. J’ai vraiment été touchée du début à la fin, saisie par les émotions qu’a provoqué cette histoire. Pour moi, il ne pouvait pas en être autrement car Colleen Hoover a su susciter en moi un attachement très fort dès le départ avec tout ce que l’héroïne a pu éprouver, je me suis sentie très impliquée par cette histoire. Son vécu est atroce et ce sentiment de solitude qu’elle éprouve est affreusement cruel, cela m’a pris aux tripes. C’est le cri d’une mère qui ne peut pas voir son enfant, le cri d’une femme qui a perdu un être cher mais qui n’a pas le droit de s’en plaindre

Reminders of him
De Colleen Hoover
Editions Hugo Publishing
Collection New Romance
Broché 427 pages
Sortie le 17/01/2024

pcc

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