High Hills University #1 Lexmo – Farah Anah

Résumé de l’éditeur :
« Profiter de ma jeunesse et rattraper le temps perdu ! »
Voici le nouveau mantra de la pétillante Leyah.
Mormone en rupture avec ses croyances, elle quitte sa communauté pour intégrer le campus de la High Hills University.
Cerise sur le gâteau : elle y retrouve Zach, l’ex-meilleur ami de son frère, dont elle est secrètement amoureuse depuis l’enfance. Problème : il a été excommunié.
Membre d’une fraternité qui s’adonne aux excès en tout genre, il représente cet interdit qui captive la jeune innocente.
Bien que Leyah incarne un fragment détestable de son passé, Zach consent à devenir son guide durant cette première année universitaire. En revanche, pas question qu’il cède à ses avances. Et tant pis s’il doit subir cette fichue attraction qu’elle lui provoque !
Entre les fêtes, les guerres de fraternités, la pression parentale et la résistance que lui impose Zach, Leyah va ouvrir les yeux sur un univers bien moins rose qu’elle ne le fantasmait.

Quand ce roman est sorti, je n’ai pas été emballée par la couverture, je ne me suis donc pas forcément penchée dessus, alors que j’adore lire Farah Anah. Du coup, je n’avais pas tout de suite été intéressée par ce qu’il proposait mais on reste difficilement insensible aux sorties des auteurs que l’on apprécie lire. Très vite, l’intérêt de l’histoire m’a interpellé, après il a fallu trouvé le moment pour le lire. En ce moment, enfin plutôt ces derniers temps, je trouve qu’il y a beaucoup de romances de campus, et j’avoue, j’en suis friande donc j’en ai beaucoup lu. Et en fin de compte, pour revenir sur la couverture, en vrai, elle ne rend pas si mal que cela.

J’ai été tout de suite interpellée, et très curieuse de découvrir le personnage féminin de cette histoire, Leyah. C’est une jeune femme qui a été élevée dans une communauté mormone et qui n’était pas destinée à finir à la High Hills University. Autant vous dire que j’ai toujours été fort curieuse quand il s’agit de ces communautés qui vivent différemment de nous. Pouvoir découvrir la façon dont elle a été élevée a piqué ma curiosité, et j’en attendais beaucoup sur le sujet ainsi que sur son adaptation à la société bien loin de ce qu’elle a connu. Elle va ainsi graviter dans un milieu qui n’est pas le sien, avec cette envie de tout découvrir, et on le sait l’université n’est pas le lieu le plus sécurisé en soit, tellement il s’y passe de choses. Elle va donc être novice dans cette vie qu’elle découvre, s’entourant de nouvelles personnes pour mieux s’imprégner de cette vie, des étudiants que nous apprendrons à connaitre, tout comme elle.

Leyah est une jeune femme qui nous offre une image fort intéressante à suivre car elle va découvrir un monde. Quand on intègre l’université en temps normal, c’est déjà fort dépaysant et la vie change pour ces jeunes qui quittent le cocon familiale, mais quand c’est un monde dont vous ne connaissez pas du tout les codes, le changement est encore plus marqué. Elle a pris la décision de quitter sa communauté pour intégrer une universitaire qui ne répond pas aux codes de la vie qu’elle a mené jusque là. En intégrant la High Hills University, elle sera donc confrontée à tout ce qu’il s’y passe et notamment les débordements en tous genres. Elle est à la fois jeune, naïve et innocente, elle découvre tout, s’en ravie, s’étonne et nous fait part de tout ce qu’elle ressent vis à vis de tout cela; Mais elle n’est pas que cette jeune femme innocente, elle a aussi une force de caractère qui lui a permis de s’émanciper de sa communauté, et ce n’est pas une chose facile car cela pourrait être sans retour possible. Leyah montre ainsi un courage affirmé par ce qu’elle vit en prenant cette décision.

Parmi tous ceux qui graviteront autour d’elle, il y a Zach qu’elle connait déjà puisqu’il était le meilleur ami de son frère, et appartenait à la même communauté qu’elle. Mais Zach n’en fait plus partie et a intégré la vie en société il y a plusieurs années déjà. Pour lui, Leyah n’est que le rappel brutal d’un passé qu’il aimerait bien oublié, alors si la jeune femme est contente de le revoir, lui fera tout pour la fuir, elle et ce qu’elle représente. Mais quand son meilleur ami lui demande de prendre soin de sa petite soeur, il n’aura pas le choix que de le faire. Zach est un jeune homme plutôt populaire, il plait aux filles et en profite largement. Il profite de tout ce que propose la vie sur un campus, être membre d’une fraternité, les fêtes, les beuveries, le fait d’avoir un panel de filles à disposition, tous ces excès qui lui rappellent sa liberté ! Il est d’une beauté assez ténébreuse, le côté un peu mystérieux et sauvage de sa personnalité attire et on a alors envie de tout connaitre de lui. On sait qu’il a vécu des moments difficiles, et c’est intéressant de pouvoir voir de quelles façons sa vie a changé quand sa mère et lui ont quitté la communauté, et pourquoi.

Il s’agira donc ici de les suivre tous deux au sein de ce campus, et de tout ce qu’il s’y passe. Si Zach a voulu fuir Leyah, il se passera toutefois quelque chose entre eux qui les rapprochera indéniablement. Amiité, attirance, amour, etc. Ils seront confrontés à leurs émotions car bien entendu on ne touche pas à la petite soeur de son meilleur ami, surtout quand on mène une vie d’étudiant et que la petite soeur est si innocente. Que de tentations ! d’autant plus quand la dite jeune femme semble vouloir tout découvrir avec lui en particulier. Farah Anah prend son temps pour installer cette relation, un peu compliquée au départ et qui finit par devenir une évidence. A la façon d’un slow burn, ils se tournent autour, se rapprochent pour mieux s’éloigner dans la seconde qui suit. On se régale de les suivre, et on apprécie les tropes qui sont proposés dans cette romance : brother’s best friend, je craque toujours quand j’en lis ! ou encore friends to lovers, un régal !

Au delà d’une romance, ce roman nous conte bien des choses. Leurs origines mormones déjà, sont à elles seules un vaste sujet puisqu’elles occasionnent un fossé culturel important. Imaginez un peu découvrir le monde tel qu’il est durant ses années étudiantes. C’est se confronter à bien des choses auxquelles on est pas prêt lorsque l’on a vécu dans une communauté. Cela confère à cette histoire quelque chose en plus, de très intéressant. On découvre avec grand intérêt leur passé, par le biais de leurs souvenirs, puisqu’ils ont fait ceux qu’ils sont. La vie en communauté demande bien des sacrifices, et arrivés à l’âge adulte, les jeunes sont parfois tenter de découvrir le monde de leurs propre yeux. Si les mormons le permettent, c’est toutefois sous conditions, et Leyah n’a pas voulu les suivre. La communauté n’est jamais bien loin, elle reste encrée en eux, et Leyah vient tout juste de la quitter et elle tentera de la rattraper.

J’ai beaucoup aimé voir de quelles façons tout cela évolue, et ce de façons progressives sans précipitations quels que soient les sujets traités. Farah Anah met aussi en lumière quelques sujets liés à ces années universitaires, qui sont souvent le théâtre de débordements qui touchent les étudiants de bien des façons. Cela n’est pas le sujet principal, mais cela fait partie malheureusement de cet apprentissage de la réalité. Le fait de confronter l’innocence de Leyah aux agissements de certains qui sont loin d’être louables mais qui sont plutôt condamnables, les met d’autant plus en lumière. On a alors un panel d’événements et d’émotions qui s’y rattachent. Avec plus de légèreté, on aborde les découvertes de Leyah avec de l’humour, dans ces moments où elle s’extasie d’un rien, enfin pour nous c’est un rien, pour elle c’est une révélation, et cela occasionne quelques moments bien sympas à lire. Il y a aussi un peu de douceur dans cette romance, même si Zach est assez brut dans son genre, Leyah contrebalance cet aspect de sa personnalité.

Si j’ai adoré les lire tous deux, ceux qui sont leurs amis ne sont en reste, ils sont très importants dans cette histoire. D’abord car ils entourent Zach, et que ce jeune homme a ce besoin d’être entouré de personnages de confiance, ce qui n’est pas toujours le cas dans la vie de tous les jours. Le fait d’appartenir à une fraternité, n’est pas sans rappeler le fait d’appartenir à une communauté. C’est un choix qu’il a fait que nous comprendrons en le lisant, un choix que Leyah se refuse à faire pour ne plus se sentir emprisonnée. L’importance de ces autres personnages est primordiale, puisque Leyah ne connait personne en dehors de Zach. Ces amis seront de précieux soutiens, et je dois dire que je les ai adorés. Leyah se fera une amie Yuri, un personnage féminin qui vaut le détour, et c’est par elle qu’elle fera la connaissance d’autres comme Liam et West, des personnages fort attachants.

J’ai trouvé très plaisant de lire Farah Anah dans ce genre, on est loin de ses autres romans qui sont beaucoup plus sauvages, mais elle utilise cette part d’elle en abordant quelques sujets plus sérieux au coeur même de sa romance universitaire. Le tout en restant assez soft sur l’ensemble, j’ai apprécié voir l’équilibre dans le traitement des sujets abordés, avec sérieux mais sans excès. Je me suis beaucoup plu à la lire dans ce style de romance, elle a su répondre aux codes du genre, de ceux qui nous fidélisent avec une série universitaire et nous donne clairement envie d’en avoir plus encore. Si le deuxième portera sur West, je suis ravie de le retrouver dans un tome qui lui sera consacré, j’espère bien aussi retrouver Liam, ce personnage auquel je me suis attachée durant la lecture de ce premier tome. J’ai adoré découvrir chacun d’eux et on n’a clairement pas envie de les abandonner, au contraire.

Un premier tome d’une série plein de promesses, celui-ci a complètement répondu à mes attentes. Je n’ai jamais été déçue d’une lecture de Farah Anah, et je suis ravie de m’être plu dans ce genre. Les deux autres tomes sont annoncés pour 2024 (en papier) et j’ai hâte de les lire.