Chercheur d’or – Nathalie Sulivane

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Résumé de l’éditeur :
Lorsque Lia monte dans l’avion qui va lui permettre de survoler les montagnes d’Alaska, avec des clients à la recherche d’un site idéal pour leur projet touristique, elle ne se doute pas qu’elle ne rentrera pas à Miami aussitôt après.
Un problème météorologique inattendu entraîne le crash du petit appareil et la laisse, seule et blessée, dans la neige de cette contrée extrême.
Stanford vit reclus dans un chalet perché dans les montagnes, avec pour seule compagnie, Alpha, son loup apprivoisé. Pendant l’été, il est chercheur d’or et il vit coupé du monde le reste de l’année. Il est le seul à pouvoir porter secours à Lia, l’unique survivante de l’accident.
Il la recueille chez lui. Pour l’hiver…
Car il n’a aucun moyen de contacter les secours ni de reconduire la jeune femme vers la civilisation avant la belle saison.
Lia commence sa convalescence, partagée entre le traumatisme de l’accident et la beauté sauvage de la nature qui l’entoure… et elle va apprendre à connaître cet homme mystérieux, solitaire ainsi que son compagnon, Alpha…

 ★ Merci à Hugo New Romance pour ce SP ★

☆ AVIS DE BELI ☆

Je suis très friande de ces récits qui se déroulent dans des pays où les conditions climatiques sont poussées à l’extrême. Peut-être est-ce parce que j’en ai peur et que cela m’interpelle alors car je sais que j’aurai du mal à y vivre ? En tout cas, ce type de récit sont souvent passionnants à lire et c’est ainsi ce que j’attends d’eux : de l’intensité face à cette nature et aux dangers que rencontrent les personnages qui vivent ainsi loin de tout.

Lia est architecte, passionnée par son travail, elle part en excursion pour l’un de ses contrats. Elle embarque à bord d’un petit avion, avec son patron, un client et le pilote pour qu’ils aillent explorer les lieux d’un potentiel projet que son agence pourrait réaliser. Mais cette virée qui partait sur de beaux hospices, en agréable compagnie tourne mal et l’avion se crashe, laissant derrière lui trois corps et seule Lia, survivante. Nous vivrons tous ces instants auprès d’elle, de ce moment où elle décolle avec une vie plutôt bien installée, et ce moment où elle va croire mourir quand le pilote perd le contrôle de l’avion. Le récit débute ainsi en nous mettant en condition face à cette nature qui peut être si dangereuse.

Stanford est un homme solitaire, il vit dans la montagne loin de tout et de tous depuis plusieurs années maintenant et son seul compagnon est Alpha, son loup qu’il a recueilli tout bébé et qui est devenu son plus fidèle compagnon. Cet homme a choisi de vivre ainsi, et on comprend aisément qu’il a vécu quelque chose qui l’a poussé à tout quitter pour vivre seul. Ancien sauveteur en montagne, aujourd’hui il a choisi de vivre de ces quelques activités qu’il peut exercer au sein de cette nature qui l’environne. L’arrivée de cette jeune femme dans son quotidien bien rodé, n’était pas prévue mais il était tout à fait normal pour lui de la secourir et il espère bien que la jeune citadine ne sera pas trop capricieuse face à cette vie qu’est la sienne, qu’il va partager avec elle.

Lia va donc découvrir la vie que mène Stanford. Elle va faire connaissance d’Alpha, ce loup qui accompagne cet homme comme son ombre et qui l’effraie alors qu’elle arrive dans la vie de ce duo bien établie. Lia est une jeune femme qui avait une situation plutôt bien équilibrée, elle avait un boulot qu’elle aimait, citadine, avec une famille présente et aimante, elle se retrouve ainsi perdue au milieu de nulle part, sans avoir la possibilité de communiquer avec le monde extérieur. En effet, quand Stanford a pris la décision de s’isoler des autres, il a mené son projet jusqu’au bout, n’ayant même pas une radio pour communiquer. Ils vont devoir alors cohabiter plusieurs mois ensemble, avant que la saison soit plus propice à descendre jusqu’à la civilisation.

Nous allons alors découvrir la vie que mène cet homme, en pleine nature. Une vie qui diffère bien de celle de la jeune femme, mais si elle est citadine, elle n’est pas non plus insensible à ce qu’offre la nature. Ce qui est intéressant, c’est de voir ainsi comment vivre si loin de tout, du point de vue de Stanford qui connait le fonctionnement de cette vie, et du point de vue de Lia qui n’a aucune idée de ce qu’elle va devoir faire pour survivre si loin de tout. Deux points de vue nécessaire pour bien comprendre tout ce qu’il se passe, pour chacun d’eux, et au delà de cela pour bien saisir l’importance que revêt la personne qui nous accompagne lorsqu’ils doivent sortir dans des espaces indomptés par l’homme. L’auteure nous offre alors un certain nombre de moments assez fort en émotions, qui sont le reflet de ce qu’il peut arriver quand on vit dans ces lieux.

Bien entendu, cette proximité entre les deux personnages engendrera un rapprochement, c’est quelque part inévitable, et pourtant cela ne sera pas chose aisée. Si cet homme vit ainsi, c’est qu’il y a une raison valable et son passé le hante, nous aurons l’occasion de le découvrir au fil du temps et surtout quand il sera prêt à en parler, car il est difficile pour lui de se confier. Lia est plus ouverte, quand à elle, vis à vis de lui mais elle mène une vie plus harmonieuse. Cette situation va au contraire lui offrir la possibilité de réfléchir à tout ce qu’elle a pu mener jusque là, avec du recul et elle sera alors sensible à ce que ressent Standford. Leur relation prendra alors son temps pour s’installer, et pour que l’un et l’autre se rapprochent et qu’ils puissent vivre alors ensemble différemment ces moments partagés. Ils savent aussi tous deux, qu’à un moment donné, Lia partira rejoindre ses proches, et que lui n’envisage pas de changer de mode de vie, mais en attendant ils profiteront de ce qu’il leur sera offert de vivre.

Ce roman est passionnant, je m’y suis beaucoup plu ! On pourrait croire que cette vie, dépourvue de toutes ces choses dont on dépend, pourrait être ennuyeuse, que les personnages finiraient par tourner en rond, mais non, c’est tout le contraire, le récit est prenant, plein de belles découvertes et il s’y passe tant de choses. La vie qu’a choisi de vivre Stanford n’est pas faite pour tout le monde, il faut avoir une sacrée force de caractère pour oser braver la nature et ses dangers, mais quand on passe au delà de cela, vivre ainsi en communion avec la nature, retiré loin de tout, cela a quelque chose de magique.

Alors munissez-vous de chaussettes bien chaudes, d’une bonne couverture, voir d’une boisson chaude et apprêtez-vous à affronter le froid dans bien des situations ! J’en ai ressenti tous les aspects en lisant ce roman. Mais préparez-vous aussi à découvrir la magie de la nature, non polluée par l’homme et la société, à vivre des moments inoubliables. J’ai adoré l’histoire, j’ai craqué pour les personnages, j’aurai adoré faire la connaissance d’Alpha, un loup, pas un chien mais bien un loup qui prend une place très importante dans ce récit. Nathalie Sulivane nous offre à la fois une belle romance, mais aussi une sacrée aventure car vivre dans ces conditions, c’est braver le danger et il faut alors une attention de chaque instant.

Un roman qui m’a plu, offrant tout ce que je recherche avec ce type d’histoire. L’Alaska nous est offerte majestueusement, mais n’oublions pas qu’elle reste dangereuse. Alors n’hésitez plus à vous équiper et vous lancer dans cette belle aventure et celle jolie romance.

Chercheur d’or 
De Nathalie Sulivane
Editions Hugo Publishing
Collection New Romance
Poche 332 pages
Sortie le 14/10/2021

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