Résumé de l’éditeur :
Deux êtres que tout oppose et dont le destin est étroitement lié.
Nellyanna ouvre les yeux sur cette vérité qu’elle a tant voulu connaître. Lander, lui, se fait violence pour ne pas intervenir alors que sa douce évolue dans le chaos.
Les complots se dévoilent, les masques tombent, le danger rôde.
Et si elle était la pièce maîtresse de la vaste partie d’échecs que disputent les Élitaires et les Black Haters ? Si elle seule pouvait en changer l’issue ? Jusqu’où serait-elle prête à aller pour protéger ceux qu’elle aime ? La réponse lui apparaît évidente. Une certitude qui enfle : plus rien ne l’arrêterait désormais.
★ Merci à Black Ink Editions pour ce SP ★
☆ AVIS DE BELI ☆
Ma prédiction d’une couverture au féminin était la bonne ! Elle est superbe, la première répondait si bien à l’intrigue de cette dystopie, celle-ci la complète à merveille. Ensemble, elle forme un très beau duo. Vous l’aurez compris, je suis fan des couvertures, surtout lorsqu’elles complètent si bien le texte. Et maintenant que j’ai lu cette deuxième partie, je suis encore plus enthousiaste quand je les vois, car elles sont si savamment bien pensées.
Il me tardait de découvrir cette suite, je me suis tant plu dans la première partie que j’étais très pressée de savoir qu’allait donc nous réserver ce second tome ? J’ai mi par contre un temps fou à me lancer, non pas parce que je ne voulais pas, mais je me lance plus facilement dans des one shot en ce moment que dans des romans qui se suivent. Par contre une fois lancée, plus personne ne m’a vu jusqu’à ce que je l’ai fini, c’est aussi pourquoi j’attends toujours le bon moment pour le lire.
Cette deuxième partie peut se découper en plusieurs parties, que l’on peut lier aux situations et lieux où se trouvera Nellyanna. Tentons captive, tentons délivrée mais jamais réellement libre, elle va devoir affronter plusieurs situations différentes, sous le joug de personnages qui seront dans une optique d’imposer leur point de vue sur tout ce qu’il se passe. N’oublions pas que nous sommes dans une société, où la femme n’a pas de raison d’être que celle d’être promise et offerte, pour procréer et cela, elle ne l’accepte plus. Elle n’est plus celle qu’elle était avant, elle est devenue une jeune femme décidée, combattive malgré qu’elle n’ait jamais été formée pour. Nellyanna joue beaucoup à l’instinct, tout ce qu’elle fait, elle le fait non pas pour répondre à des codes mais parce qu’elle pense qu’à ce moment-là, c’est ce qu’il faut faire ! Il est difficile d’ailleurs, par moments, d’imposer son point de vue, mais elle part du principe que si personne ne la suit, elle agira seule, envers et contre tout et tous ! Une façon de penser qui pourrait être bien dangereuse, mais cela va en adéquation avec sa personnalité qui s’affirme et qui se confronte à tant de bouleversements. Si l’homme ne souhaite pas donner sa place à la femme, la femme devra alors s’imposer là où elle le souhaite et c’est ainsi qu’elle décidera d’agir.
Dès le début du roman, nous plongeons dans cette nouvelle réalité dans laquelle se trouve Nellyanna. Elle n’est plus à la merci des Black Haters, mais n’a pas forcément gagné au change, car elle se retrouve de nouveau prisonnière, même si on lui affirme le contraire. Qu’en est-il de cette nouvelle condition ? Nellyana a appris beaucoup de choses sur tous ceux qui lui étaient proches, amis comme ennemis, quelques vérités sur leur appartenance à tel ou tel clan, sur leurs manigances et leurs ambitions. De retour, elle devra se méfier encore plus, constatant que certains ont su asseoir leur pouvoir pendant son absence. La condition de Nellyana dans son monde n’est plus la même, sa captivité ne fait plus d’elle un être pur et tout ce qu’elle fera sera amenée à être étudiée pour ne pas finir aux oubliettes. Sa position n’est pas enviable, et il est difficile de savoir où se positionner, mais ce qu’elle sait, c’est que les choses doivent changer et c’est ainsi qu’elle se tournera naturellement vers ceux qui veulent ce changement.
Une partie de l’action se passera au coeur même de l’Elite, Nellyana a souhaité y retourner mais l’Elite n’est plus ce qu’elle pensait être avant d’avoir été kidnappée. Elle-même n’est plus la même, et elle prend les devants pour s’affirmer en tant qu’individu et en tant que femme. Les femmes n’ont pas de droits et sont toujours traitées inférieurement aux hommes, elle continue de le constater de façons parfois même fort désagréable quand les femmes sont utilisées comme des pions dans un échiquier géant. Tout change, son rapport à la société, la façon dont elle est perçue et les gens sur qui elle peut compter. Elle sera alors confrontée à bien des changements, auprès de sa famille notamment et l’attitude de chacun sera déterminant pour la pousser à agir de telle ou telle façon. Il se passe tant de choses, qu’il est difficile de savoir qui agira et de quelle façon ? Nellyana n’a plus l’intention de se laisser faire, ni dicter sa conduite, elle foncera pour atteindre ses objectifs, ceux auxquels elle croit pour une meilleure société pour tous.
Il est difficile de savoir en qui avoir confiance, chacun cherchant à se sauver soit-même. Nous le constaterons et ce, n’importe où, où elle se trouve. Que se soit parmi l’Elite, ou les Black Haters, il y a trop de manigances, de complots et d’enjeux pour la prise de pouvoir pour que l’on puisse se permettre de se confier à trop de personnes. Manon Donaldson arrivera à faire en sorte que l’on doute de tous les personnages de son histoire, et ça, c’est plutôt bien amené, cela rend le récit encore plus palpitant qu’il ne l’est déjà. Dans ce tome, nous aurons l’occasion de tous les cotoyer, les bons, les mauvais, et certains sont plein de surprises, j’ai beaucoup aimé cette façon de nous mener dans chaque univers, à douter et avoir peur de ce que l’autre peut faire. Il y aura tellement de plans et de manigances, que l’on ne saura pas où donner de la tête, on se laisse ainsi porter, à toujours vouloir savoir encore et encore ce qu’il va se passer.
La romance est toujours présente, même si elle ne prédomine pas, elle reste toutefois essentielle car elle dicte les décisions que vont prendre nos deux personnages. Même séparés, la pensée du bien être de l’autre ne les quittera pas une seule seconde. J’ai beaucoup aimé cette connexion qu’ils ont tous deux, et la façon dont leur relation et leurs sentiments évoluent avec le temps. Cette relation s’est construite dans des conditions particulières, mais elle se base aussi sur des sentiments réels et forts. Elle aura été critiquée par les deux parties, peu ayant confiance en quelqu’un n’appartenant pas à son peuple, et cela n’ira pas pour les arranger, mais leur union est essentielle pour eux, et s’ils doutent par moments, elle restera ancrée en eux et cela cimentera leur histoire en tant que couple.
J’ai trouvé une nouvelle fois, qu’il y avait pour moi quelques passages un peu longs. Les pensées des personnages nous sont livrées, on n’en rate rien mais c’est parfois un peu trop développé sur de longs paragraphes qui s’enchainent, et je n’ai pas trouvé cela essentiel. Faire plus court par moments, n’auraient pas nuis à l’histoire. L’ensemble reste toutefois très rythmé, permettant ainsi d’être pris dans la continuité de cette histoire qui ne nous laissera pas une minute de repos.
Manon Donaldson nous propose un univers toujours aussi passionnant à lire, il s’enrichit de page en page, construisant un monde dystopique fascinant. Il s’y passe tant de choses qu’il est difficile de s’y ennuyer, on avance au grès des rebondissements et des révélations sur ce monde et ceux qui le peuplent. Toute histoire a une fin, et j’avais peur en avançant que la fin ne soit pas à la hauteur de tout ce que nous avons vécu tout au long de ces deux tomes, mais j’ai trouvé qu’elle répondait à mes attentes. La chute se veut à la fois logique mais sans être d’une évidence à toute épreuve ! J’ai passé un très bon moment à lire cette duologie, qui nous offre une histoire qui évolue tout du long, et nous permet de découvrir des personnages qui vont changer et s’épanouir, parfois dans l’adversité et devenir meilleurs.
Black Haters #2 Vérité
De Manon Donaldson
Editions Black Ink
Numérique 502 pages
Sortie numérique le 19/02/2021 (déjà dispo en papier)
Duologie Black Haters :
#1 : Action (21/12/2020)
#2 : Vérité (19/02/2021)