Résumé :
Quand l’amour se vit en 49 jours…
1… 2… 3…
Chaque matin, depuis qu’elle a rencontré Sawyer Hall, Breen inscrit un nouveau chiffre dans sa paume. Le compte à rebours est lancé, comme la fuite inéluctable du temps qu’elle voudrait pourtant maîtriser.
15… 16… 17…
Breen souhaiterait pouvoir retenir les jours qui filent pour profiter des sentiments qui refont enfin surface. Mais elle le sait, son coeur ne cesse jamais de compter.
47… 48… 49…
Alors qu’elle ne sait pas aimer plus de 49 jours, Sawyer sera-t-il celui qui libérera son coeur ?
★ Merci aux Editions Hugo Roman pour ce SP ★
☆ AVIS DE BELI ☆
J’ai un peu tardé pour lire ce roman, je vous explique pourquoi. Ce roman, j’ai découvert sa sortie quand j’en ai parlé avec l’auteure l’année dernière, elle me l’a présenté et je me suis dit alors qu’il fallait absolument que je le lise. Quand la couverture et le résumé ont été dévoilés, j’ai eu un coup de coeur pour ce que ce livre allait nous proposer. Du coup, quand je l’ai reçu, j’ai ressenti comme une espèce d’angoisse terrible à l’idée de le lire, ou plutôt rien qu’à l’idée que je ne trouverai pas le « bon moment » pour le lire : ce moment où l’on est prête mais aussi ce moment où le monde vous fout la paix pour être tranquille. Bon je n’ai jamais trouvé ce moment, et il fallait bien arrêter de reculer, donc je me suis lancée, en mettant la barre très haute, un risque parfois. Qu’en est-il de mon ressenti ?
Je suis au cours de ma lecture un peu comme Sawyer vis à vis de Breen mais moi vis à vis de cette lecture justement : certain(e) de l’aimer, mais en ayant toutefois du mal à bien la cerner. Il est difficile de la qualifier, d’en parler avant de l’avoir fini. Moi qui souvent écris mes chroniques en même temps que je lis, ici je n’ai pas pu le faire, cela aurait été décousu et étrange. Du coup, j’ai du attendre de le finir pour vous exposer mon ressenti. D’abord j’ai envie de vous dire que ce roman a une construction juste exceptionnellement bien maitrisée par C.S. Quill, c’est super impressionnant de voir la façon dont elle nous amène à cheminer dans les mystères de cette romance.
C.S. Quill utilise une double narration : ce sont ses deux personnages principaux que nous allons pouvoir suivre, Breen et Sawyer. La romance qu’ils vont vivre tous deux est très belle, j’ai adoré la façon dont ils se sont rapprochés l’un de l’autre et le rythme qu’ils ont donné à leur histoire. A la fois, évident dès le départ mais toutefois avec cette peur d’aller trop vite et de tout rater. Cette impression démontre bien dès le début que cette relation démarre déjà avec une intention d’y arriver. Je trouve que cela se ressent beaucoup chez Sawyer, qui est prêt à tout pour elle. Son personnage est juste tellement engageant, il confère à lui tout seul cette énergie d’envie de réussir, il vous entraine dans cette romance. Il est donc accompagné de Breen, une jeune femme qui va vivre cette relation différemment, car elle sait des choses qu’il ignore. Ou en tout cas, elle est persuadée de certaines choses qui font qu’elle vit cette relation d’une toute autre manière, comme un compte à rebours. C’est ainsi qu’est l’étrangeté dans l’attitude de Breen, que Sawyer apercevra sans toutefois pouvoir déterminer de quoi il s’agit. Un point aussi qui nous démontre que ce personnage est très prévenant et très à l’écoute des autres.
Cette romance est marquée par son originalité, fait dont je ne souhaite pas développer dans ma chronique car je trouve que tout se découvre. Mais ce que je peux vous dire, c’est que ce roman nous propose de suivre une romance un peu atypique mais pleine d’émotions et de beaux sentiments. On s’attache d’emblée aux personnages, la fragilité qu’il nous est donné d’apercevoir de Breen vous touche de suite, et c’est l’espoir que ce qui la taraude et la pousse à agir de cette façon dans ses relations avec les hommes puisse être vaincue et que l’amour de Sawyer sera faire la différence. C’est alors que nous sommes embarqués à bord de cette histoire, avec l’espoir de voir une fin heureuse.
Le récit est marqué dans le temps, par des chiffres qui nous permettent nous aussi d’appréhender le timing donné à cette histoire. C’est ainsi que nous voyons défiler les jours en nous demandant bien de quelles façons cela va finir avec cette pression qui monte petit à petit, alors qu’à côté de cela, les premiers émois, la façon dont ils ont de se rapprocher, de s’aimer, de profiter l’un de l’autre, des moments partagés apportent cette douceur liée à une relation naissante, une belle relation si agréable à suivre. En parallèle, le temps s’impose encore quand nous revivons un autre décompte, auprès d’une autre personne, un autre temps qu’a vécu Breen dans le passé et qui va nous donner des réponses à ce pourquoi elle vit les choses ainsi. Lors de la lecture, nous sommes alors entrainés par ces déroulements du temps, qui donne une cadence soutenue et haletante au récit. Mais que se passera-t-il dans les deux périodes proposées à la fin du décompte ?
La plume de C.S. Quill est tellement agréable à lire, elle trouve les mots pour porter son histoire, tel qu’elle vous y embarque et ce dès le début. Malgré l’étrangeté du roman, on tâtonne aux tous débuts seulement, je le précise, on sait en découvrant la façon dont elle parle de ses personnages que l’on va y être bien. Par contre, j’ai ressenti maintes fois la sensation de vouloir aller plus vite pour savoir, savoir ce qu’est ce décompte de 49 jours ? Ce qu’est ce passé qu’elle cache ? Qui est Will ? Tant de questions et d’interrogations qui rendent cette lecture encore plus addictive. Ce qui est génial, c’est qu’elle nous pousse à imaginer des tas de scénarios possibles, donc en lisant, on a aussi le cerveau qui carbure à fond avec des tas de suppositions !
Si en tout début de chronique, je vous disais qu’il me fallait trouver le moment idéal pour le lire, je ne regrette pas d’avoir choisi de me prendre quelques heures sur une journée pour m’y consacrer. Je n’ai rien fait d’autres que de lire, mais des fois, c’est important de se poser pour se lancer dans un roman. Je ne regrette pas car je n’aurai pas aimé faire une pause, je l’ai lu d’une traite et j’ai juste adoré ma lecture. Je ne sais pas si j’ai su trouvé les mots pour en parler, ce n’est pas évident car ce roman a un schéma très spécifique et en parler, reviendrait aussi à en dévoiler une partie. Mais j’ai tellement aimé l’originalité de ce texte, j’apprécie les propositions un peu à part comme ici. La romance est là, elle est belle, touchante, les personnages sont attachants : Breen est émouvante car on comprend bien son grand désarrois et ses peurs, même si on ne connait pas toutes les raisons à cela. Et Sawyer, lui, il m’a fait craquer, j’ai presque envie de dire qu’il est parfait. En tout cas ici, il l’est : son humour, la façon dont il a d’être avec elle, à la fois passionné, mais prévoyant surtout vis à vis de ses hésitations, ses silences… même s’il craque par moments, ce qui est normal, j’ai adoré son personnage.
Comme je le disais dans l’introduction de cette chronique, je suis tombée amoureuse de cette couverture. Elle est magnifique et tellement en adéquation avec ce que m’a inspiré le roman avant même de le lire. Cette aura de mystère est parfaitement bien évoqué par le personnage un peu brumeux, qui ne se dévoile pas tout à fait ! Une fois ma lecture finie, je ne peux que confirmer ce sentiment comme quoi, elle n’aurait pas pu être autrement, tout fonctionne à merveille.
Un roman qui tient toutes ces promesses, on l’attendait toutes avec impatience, nous étions alors si pressées de le lire. J’ai un peu attendu et j’aurai pu être déçue ou tout du moins échaudée par les avis positifs successifs, mettant la barre trop haute. Mais non, j’ai adoré cette lecture, j’ai eu un beau coup de coeur pour les personnages, leur histoire et les émotions que nous permet de ressentir ce récit. La plume de C.S. Quill joue d’originalité avec ce schéma particulier mais si entrainant, elle insuffle une modernité certaine à son texte. J’ai énormément apprécié la façon dont nous découvrons les vérités qui se cachent derrière ce 49 jours et j’ai trouvé le dénouement poignant, il n’a fait que confirmer que tout ceci avait une raison valable et tellement tragique et saisissante. Un texte splendide que je recommande, il nous permet de lire une romance de façon un peu à part.
« 49 jours, je compterai pour toi » de C.S. Quill
Editions Hugo Roman, collection New Romance le 28/03/2019 : 398 pagesNOTE : 5/5