Résumé:
Anna Emerson n’hésite pas un instant lorsque les Callahan lui proposent de se rendre aux Maldives pour donner des cours à leur fils TJ, en rémission d’un cancer. Mais rien ne se passe comme prévu : le jet privé à bord duquel ils ont embarqué se crashe au beau milieu de l’océan Indien. Les voici naufragés sur une île déserte où ils vont devoir apprendre à survivre. Si l’adolescent rechute, rien ne pourra le sauver. Anna se sent malgré tout étrangement attirée par son compagnon d’infortune. Alors que chacun d’eux n’a plus que l’autre pour unique horizon, leur seule chance de s’en sortir est ce lien précieux qui ne cesse de grandir entre eux.
☆ AVIS DE BELI ☆
Une relecture, une troisième lecture pour être exacte. Une île fait parti de ses livres que j’adore, de ces coups de coeur que l’on peut lire et relire sans se lasser. J’en profite donc pour refaire une chronique, car la précédente était loin d’être à la hauteur.
Une île, c’est l’histoire de deux personnages qui vont se retrouver perdus sur une île déserte. Anna Emerson est professeur d’anglais et part pour l’été aux Maldives pour enseigner à T.J., un jeune homme de 16 ans, en rémission de cancer qui a besoin de rattraper son niveau après ses absences prolongées dues à la maladie. Anna a la trentaine et se retrouve à un moment de sa vie où ce boulot est une aubaine car elle a besoin d’une pause dans son couple qui n’arrive pas à prendre l’élan qu’il devrait prendre après plus de huit ans de vie commune. T.J. n’est pas ravi de devoir rejoindre ses parents en vacances et ce en plus pour étudier alors que maintenant remis de sa maladie, il n’a qu’une envie faire la fête avec ses potes à Chicago.
Voilà qu’elles étaient les considérations de ces deux personnages au moment d’embarquer à bord d’un jet privé. Ils n’arriveront jamais à bon port et ils vont se cracher en pleine mer, le pilote n’aura pas survécu. Commence alors pour eux un périple tout autre : la survie au milieu inconnu et hostile. L’île a beau être paradisiaque : sable fin, mer turquoise, grand soleil, de ce que l’on rêve pour partir en vacances, se retrouver seuls, sans nourriture, ni même eau s’avère être un cauchemar semé d’embuches. Le récit va alors nous conter leur survie à deux, ce point est important car ils se retrouvent totalement dépendant l’un de l’autre et très rapidement cette dépendance qui les rassure, va aussi leur faire très peur quand l’un ou l’autre va souffrir de telle ou telle blessure, ne sachant pas alors s’ils vont survivre.
Si au départ, ils avaient espoir d’être secourus, cet espoir s’est vite estompé, laissant cette dépendance et ce besoin de l’autre prendre le dessus. La maladie, la faim, la déshydratation, les petits bobos tout prend des proportions différentes sur cette île car ils doivent se débrouiller seuls et avec les moyens rudimentaires et limités qu’ils ont. L’instinct de survie fait partie intégrante de l’homme, ils vont réussir à se débrouiller de biens des façons mais toujours avec cette peur de perdre l’autre, sans quoi ils ne sont pas surs de réussir à continuer seul.
Cette proximité et cet isolement vont forcément les rapprocher plus qu’ils ne devraient, plus que ce que la société ne leur permettrait mais ils sont loin de tout et ils n’ont qu’eux pour vivre et ils vont s’aimer, s’aimer d’une tellement belle façon, sans tabou, avec la liberté que leur offre cette île. Cette relation qui nait entre eux, les rattache encore plus l’un à l’autre, si Anna espère encore être retrouvé, ça n’est pas forcément le cas de T.J. qui après avoir vaincu un cancer, continue de grandir et de s’épanouir même sur cette île et en compagnie de la femme qu’il aime. Bien entendu, s’ils étaient secourus, ça serait un soulagement, cette peur de perdre l’autre est trop importante pour qu’ils puissent rester perdus à jamais mais ces sentiments qui les animent leur permettre de continuer à survivre pour l’autre.
C’est un récit passionnant, leur aventure, mot qui qualifie bien ce qu’ils vont vivre, est pleine de rebondissements qu’ils vont devoir surpasser. L’ensemble est accompagné d’un attachement et de sentiments honnêtes, nous les rendant très attachants, j’aime beaucoup ces deux personnages, on les accompagne durant tout le temps que dure leur isolement et plus encore. Les faits et événements qu’ils vont devoir vivre sont captivants, l’auteure a su nous offrir un récit que l’on ne peut pas lâcher tellement il s’y passe des choses.
On oublie la différence d’âge qui pourrait en rebuter plus d’un, car elle semble complètement obsolète dans leur situation : sur l’île, T.J. va très vite murir, forcé par leur train de vie de prendre des décisions que devrait prendre un homme et pas un jeune homme. Je pense que la maladie qu’il a vaincu avant ça, l’avait déjà porté au delà de son jeune âge et que son instinct de survie avait été déjà mis à mal, il est combattif et cette force de caractère le rendra ainsi que leur situation plus homme très rapidement. Anna est une jeune femme déterminée, intelligente et belle, très compréhensive elle s’est toujours montrée à l’écoute de l’autre et elle va très vite savoir s’adapter à leur situation. La différence d’âge n’a plus lieu d’être, ils n’ont plus d’âge sur cette île, ils sont juste un homme et une femme seuls, qui tentent de survivre comme ils peuvent avec ce que la nature leur offre et si l’amour peut leur apporter un peu de douceur, c’est tout naturellement qu’ils vont s’aimer et s’unir pour être plus forts.
Alors un coup de coeur encore une fois, je pense que je relirai avec plaisir de nouveau. C’est un de ses romans dont on ne se lasse pas, si vous ne l’avez pas lu, je vous le conseille. Il est très beau, palpitant, passionnant. On passe par de multiples émotions en le lisant : la peur, la tristesse, l’inquiétude mais aussi la joie. On s’attache beaucoup à Anna et T.J. prenant plaisir à les accompagner tout au long de cette aventure.
« Une île » de Tracey Garvis-Graves
Aux Editions Milady Romance, le 24/05/2013 : 402 pagesNote : 5/5
Série L’île (2 livres) :
Tome 1 : L’île
Tome 1,5 : Uncharted (pas de traduction française)