Résumé :
Gwendolyn Bloom a à peine sept ans lorsque sa mère est assassinée sous ses yeux, et dix-sept lorsque son père disparaît brutalement, à la même date. Cette nouvelle épreuve s’accompagne d’une découverte accablante : son père n’est pas un diplomate, comme elle l’a toujours cru, mais un espion travaillant pour le FBI, dont les alliés semblent s’être retournés contre lui, après l’avoir accusé d’être passé à l’ennemi. Désespérée, Gwendolyn décide de partir seule à la recherche de son père qui, elle en est sûre, a été enlevé et reste vivant… Commence alors pour elle une longue traque dans les recoins les plus sombres et les plus dangereux d’Europe. Suivant les indices que son père lui a laissés, à Paris, Berlin puis Prague, Gwendolyn croise les pires spécimens de l’espèce humaine. Et surtout elle comprend très vite que, pour survivre à la cruauté de son un ennemi, il faut devenir plus cruel que lui.
★ Merci aux Editions Hachette pour ce SP ★
☆ AVIS DE BELI ☆
Un roman qui m’a attiré par sa couverture mais aussi son résumé. J’étais alors très intriguée par ce personnage de dix-sept ans qui allait partir pour sauver son père.
Gwendolyn est une adolescente un peu à part, en marge de la société. Elle a depuis toute petite, passé son temps à voyager pour suivre ses parents, puis ensuite son père. Elle a été témoin du meurtre de sa mère, ce qui continue de la hanter encore. Son année dans cette école de haut prestige se déroule encore comme toutes les années passées, où elle ne se confie et ne se rapproche de personne et doit faire face aux réflexions des autres.
Cela fait dix ans que sa mère est morte et elle rejoint son père qui fête son anniversaire en ce jour funeste. Il semble préoccupé et alors qu’il est parti en déplacement sur Paris, Gwendolyn apprend qu’il a disparu par ses collègues.
La vérité sur le véritable travail de son père lui est alors dévoilée, c’est un espion pour la CIA. Gwendolyn se rend compte que son père lui a menti durant toutes ces années et elle se sent alors bien désemparée face à ses mensonges. C’est alors qu’elle attend avec impatience des nouvelles de son père qu’ils décident de stopper les recherches, le soupçonnant de s’être enfuis. Gwendolyn décide de partir elle-même à sa recherche avec l’aide de personnes de confiance, elle quitte New-York pour rejoindre Paris. Nous la suivons alors à travers son enquête qui la conduit à Paris, Berlin puis Prague. Elle plonge complètement dans un monde qui lui est inconnu, mafia, drogue, trafic d’armes et d’humains. La dangerosité de sa mission est importante.
Ce qui s’avère très intéressant, c’est de voir comment Gwendolyn devient Sofia et comment Sofia arrive à ne plus être cette jeune femme innocente du départ. Elle prend des risques, inconsidérés pour son jeune âge, elle est confrontée à bien des obstacles. Tout ceci est totalement improbable certes pour son jeune âge mais nous sommes pris par le récit et la suivons avec impatience et curiosité ! La formation qu’elle va suivre auprès d’une agent de confiance va lui permettre d’être suffisamment prête pour affronter physiquement certains de ses adversaires. Quand aux restes, c’est à force de stratégies et de motivation qu’elle va réussi à contrer ses ennemis.
Gwendolyn semble parfaitement contrôler la situation, elle évolue comme elle le souhaite parmi ceux qui pourront la conduire à son père. Elle arrive à se rendre utile et indispensable auprès de personnes dangereuses qui pourraient lui faire tant de mal. Elle agit beaucoup à l’instinct, se frayant un chemin petit à petit à force de patience et de persuasion. Le monde dans lequel est gravite, lui permet de faire la connaissance de bon nombre de personnes. Elle fera plus ou moins confiance à certaines alors que d’autres, elle se contentera de profiter pour mieux graviter dans le milieu. La jeune fille innocente du départ devient mature et n’hésite plus à agir, voir même à tuer pour sauver son père. En elle, grandit à la fois cette forme de violence, dictée par la vengeance mais elle n’oublie pas non plus ceux qui sont embrigadés malgré eux dans cette histoire.
J’ai dans l’ensemble apprécié ma lecture malgré que le déroulement de l’histoire soit parfois long. Il n’y a aucune longueur dans l’écriture mais l’auteur prend son temps pour dérouler son histoire. Cela nous permet toutefois de bien voir l’évolution du personnage principal, qui évolue dans un monde inconnu et dangereux. Je ne sais pas si une suite est prévue mais la fin reste selon moi, un peu ouverte soit au choix du lecteur ou à une suite.
« The cruelty » de Scott Bergstrom
Editions Hachette Jeunesse le 01/02/2017 : 426 pagesNOTE : 3,5/5