Nos lettres enflammées – Vi Keeland & Penelope Ward

Résumé de l’éditeur :
Je n’avais pas oublié cet homme que je n’avais jamais rencontré.
Griffin Quinn était mon correspondant d’enfance, un garçon britannique qui n’aurait pas pu être plus différent de moi. Au fil des années, grâce à des centaines de lettres, nous étions devenus meilleurs amis et avions partagé nos secrets les plus sombres et les plus profonds, créant ainsi un lien que je pensais indestructible.
Jusqu’à ce qu’il se brise.
Puis une nouvelle lettre est arrivée de manière inattendue. Une lettre cinglante, contenant huit ans de colère refoulée. Je n’ai eu d’autre choix que de lui avouer pourquoi j’avais cessé d’écrire.
Griffin m’a pardonné, et notre lien de jeunesse s’est en quelque sorte ravivé. Seulement, nous sommes aujourd’hui des adultes, et ce lien s’est transformé en étincelle. Nos lettres amusantes ont pris un ton plus séducteur, avant de devenir carrément enflammées, révélant nos fantasmes les plus fous. Alors, il était logique de passer à l’étape supérieure dans notre relation et de nous rencontrer.
Toutefois, Griffin refuse de me voir. Il me demande de lui faire confiance, prétendant que c’est mieux ainsi. Mais j’en veux plus, je veux Griff en chair et en os, alors j’ai pris un gros risque en partant à sa recherche. Les gens ont déjà fait des choses bien plus dingues par amour.
Cependant, ce que j’y ai découvert pourrait bien tout changer.

★ Merci à Vi Keeland & Penelope Ward pour ce SP ★
Blog tour organisé pour cette sortie

Je n’avais pas envie d’être déçue par ce roman, je suis tombée amoureuse de la couverture, du titre et le résumé m’a tout de suite donné envie de le lire. Je ne devais donc pas être déçue, ce n’était pas possible ! Et OMG, je ne le fus pas, c’est un immense coup de coeur. J’ai lu ce roman en décembre, mais je ne vous propose ma chronique que maintenant pour plein de raisons qui ont retardé l’écrit de celle-ci. Entre temps, je l’ai donc relu, alors que j’en avais fait l’acquisition en papier et ma deuxième lecture fut tout aussi bonne. Alors j’ai envie de vous dire de foncer l’acheter car il est magnifique.

Ce roman est une pépite, je m’y suis tellement bien plu que le lire deux fois ne m’a pas causé de problème. Je n’avais plus la surprise de la découverte, mais j’ai adoré le relire encore, ces deux personnages sont tellement attachants. Ce que j’ai aimé dès le départ, c’est la dynamique de leurs échanges, c’est tellement naturel, du coup, cela enlève un poids certain quand ils se rencontrent en vrai, ce qui permet d’alléger tous les obstacles qui se dressent entre eux. En effet, penser qu’une jeune femme agoraphobe puisse sortir avec une rock star qui attire les foules, c’est un peu contradictoire ! Mais il y a ce truc, dans leur personnalité déjà mais aussi dans la façon dont ils considèrent l’autre, primordial pour faire la différence avec ce qui ne semble pas possible au départ, et c’est pour cela que tout est alors envisageable.

Le récit débute huit années après toute une période où deux jeunes enfants ont commencé une correspondance dans le cadre d’un projet scolaire. Leurs échanges ont pris fin subitement, et c’est alors que lui n’a pas eu le fin mot de l’histoire, et qu’elle a pris cette décision par rapport à ce qu’elle vivait à ce moment-là. Mais un nouveau courrier huit ans plus tard relancera leur correspondance, ce lien qui les a unis par le passé refait rapidement surface et cela reprendra cette place importante dans leur vie, devenant même un essentiel alors que tous deux mènent chacun de leur côté leur vie d’adulte. Adultes ils sont maintenant en effet, et si leurs vies ont évolué, leurs échanges restent sur le même ton, et c’est tout naturellement qu’ils reprennent leurs vieilles habitudes.

Griffin est un londonien venu rejoindre les States pour réaliser son rêve, celui de vivre de sa musique. On découvre ici un jeune homme qui a été propulsé en haut de l’affiche, idole de toutes les femmes dont il a conquis le coeur avec sa musique, ses textes et sa voix. Un succès auquel il ne s’attendait pas et qui en ce moment, le fatigue et pèse sur lui. Griffin est bien entouré d’amis fidèles, mais il a vécu quelques expériences de désillusions quand certains ne s’intéressent qu’à la star plutôt qu’à l’homme. Quand il reprend contact avec Luca, c’est dans un moment où il ne maitrisait pas ce qu’il faisait, et dans cette lettre est alors ressortie tellement de choses sur lui. Ce fut toutefois le début d’une nouvelle correspondance, et s’il n’est plus l’adolescent qu’il était quand ils échangeaient par le passé, l’attente de ses retours devient un peu le moment le plus important de ses journées. Il met tellement d’entrain dans ses réponses, mais aussi beaucoup de lui, bien qu’il ne lui ait pas dit qui il était, préférant rester sur l’identité de Griffin plutôt que sur celle d’une star adulée et qui doute des autres.

Luca est une jeune femme qui vit seule avec son cochon, oui un vrai ! Elle s’isole des autres, et ne sort que pour l’essentiel et à des moments où elle est sure de ne croiser que peu de monde. Elle souffre d’agoraphobie depuis ses dix-huit ans, année où elle a vécu un traumatisme qui a laissé de profonds dégâts dans sa vie. Luca est écrivain, elle publie ses livres depuis quelques années et ce métier lui permet de ne pas avoir à travailler ailleurs que chez elle. C’est une jeune femme intéressante, passionnée mais qui est tant meurtrie qu’elle ne s’autorise pas l’espoir de vivre autre chose. Autour d’elle, peu de monde, elle n’a qu’une personne avec qui elle échange, c’est son psy, un personnage qui vaut le détour et que l’on aime d’emblée. Ce personnage m’a énormément plu, il lui apporte tellement et ses interventions changeront bien des choses dans la vie de Luca. Cette correspondance qui reprend avec Griffin est un véritable rayon de soleil pour elle, et cela lui permet alors de s’ouvrir un peu au monde à travers leurs écrits, dépassant ce qu’elle pensait pouvoir dire ou penser. Elle, qui parait si introvertie et qui n’a pas eu la possibilité de profiter de la vie, s’ouvre toute naturellement dans leurs échanges.

Cette correspondance se veut donc comme par le passé, ouverte et naturelle, et très joueuse. En cela, j’entends qu’ils aiment se taquiner et sont très curieux de l’autre, en abordant des thèmes assez intimistes, comme le sexe par exemple. Ils rattrapent les années perdues et évoquent leurs fantasmes, leurs expériences et ce qu’il pourrait être, sans filtre et tout naturellement. Leurs courriers sont alors un délice à lire, on en rit, on sourit, on rougit et on sent ainsi la tension sexuelle monter à chaque échange. Mais pour chacun d’eux, il n’y a rien d’anormal alors, mais quand vient l’idée qu’ils pourraient éventuellement se voir, chacun le pensant de son côté, quelques soucis viendront ternir la joie procurée par ces courriers. Griffin a peur que sa vie ne puisse pas convenir à Luca, et que cela pourrait la faire fuir. Quand à elle, sans savoir qui il est, se pose justement des questions sur le fait qu’il lui cache certaines choses et elle a tellement peur aussi de le faire fuir car elle a trop de soucis. Alors que tout les oppose, elle ne pouvant clairement pas vivre dans son monde, les révélations viendront marquer un tournant dans leur relation. Tout aurait du s’effondrer, et pourtant…

Chacun de leur côté, car c’est ainsi qu’ils vont débuter leur histoire, chacun chez soi, crayon et papier en main, ils vont envisager plein de choses. Puis Luca va vivre des moments où elle va aller au delà de ce qu’elle était capable de faire, ce lien avec lui la poussant à agir. C’est formidable de voir ce que cette relation peut engendrer, et de la voir ainsi aller au delà de sa zone de confort pour lui, pour cet amour qui est né de leurs échanges, c’est juste touchant. Lui, de son côté, on le découvre à travers l’amour qu’il éprouve pour elle, il est prêt à tout pour qu’elle ne souffre pas et sera très à l’écoute de ce qu’elle ressent. Il va alors se passer tant de choses, d’un côté comme de l’autre, ils finiront par se voir, par s’aimer mais seront confrontés à des obstacles difficiles psychologiquement parlant. Leur histoire n’aura de cesse d’évoluer, j’ai apprécié chaque période déterminée par leurs progrès pour se connaitre, des moments où ils ne faisaient que s’écrire aux moments où ils seront ensemble. Chacun d’eux doutera, non pas de leur amour, mais de ce que cela peut apporter à l’autre ou encore de ce que cela pourrait engendrer comme conséquences négatives pour l’autre. Chacun pense à l’autre, faisant passer l’autre avant soi, c’est beau et c’est touchant.

Ce roman fut ma dernière lecture coup de coeur de 2022, et c’est la première chronique coup de coeur de 2023 que je poste, et j’en suis littéralement tombée amoureuse ! Je pourrai vous en chanter les louanges des heures durant, car il y a tellement de choses à dire, j’évoque en fin de compte peu de choses dans ma chronique. Mais je préfèrerai que vous le lisiez pour me dire ce que vous en avez pensé, je crois en avoir assez dit dans ma chronique pour vous convaincre, enfin j’espère. Vi Keeland et Penelope Ward ont deux plumes exceptionnelles, elles savent nous embarquer dans chacun de leur récit, et si nous sourions et rions, face aux échanges de leurs personnages, il y a toujours cette si belle émotion qui nous fait craquer pour leurs histoires. Ce sont pour moi, deux auteures incontournables de la romance, que je lis avec toujours autant de plaisir. Nos lettres enflammées fut un immense coup de coeur, et je suis tellement contente d’avoir pu le lire ainsi, en étant persuadée qu’il me plairait.