Résumé :
Volé enfant par la mafia du crime géorgien Arziani, 152 a été élevée et conditionné à être une Mona la plus servante des esclaves Arziani de Blood Pit.
Magnifique et gentille, elle a été sous l’influence de la drogue de type B et sous la direction de Maîtresse Arziani, la sœur du Maître des fosse de sang, pendant une grande partie de sa vie, jusqu’à ce que le Maître l’appelle en Géorgie.
Il la veut sous son contrôle total, et le Maître obtient toujours ce qu’il veut.
Mais quand 152 est donné comme prix pour le redoutable champion du combat de la mort de la fosse de sang, 152 découvre soudainement que les hommes qui paraissent les plus brutaux peuvent posséder le cœur le plus gentil. Et l’amour peut naître, même en vivant dans cet enfer.
La liberté, la famille, l’amour, 152 devra se battre pour ce qu’elle veut et finalement faire un choix impossible.
★ Merci aux Editions Milady pour ce SP ★
☆ AVIS DE BELI ☆
Cette série nous offre dans chaque tome l’histoire d’un nouveau couple, mais il est toutefois important et à mon avis, nécessaire de tous les avoir lu pour comprendre l’histoire qui les unit tous. Nous avions jusque là découvert l’histoire de trois hommes qui portent tous un numéro depuis leur enfance, trois hommes embrigadés par ces hommes tous puissants dans des goulags. Trois hommes liés par des liens familiaux dont ils n’avaient pas connaissance. Nous continuons à découvrir ce monde abjecte ici même dans ce tome 4, le final.
Nous savions que ce tome serait consacré, entre autre à 152. 152 est un personnage féminin que nous avons déjà rencontré, elle est la soeur de Valentin, précédemment découvert dans le tome 3, captive du goulag et d’Arziani. Elle est une « mona », une prostituée, droguée pour être assouvie et accroc au sexe, ici Arziani a décidé d’en faire sa grande mona. Un statut privilégié selon certains, si on peut considérer cela ainsi, mais aussi tant qu’elle garde toute l’attention de Arziani. Sa position lui offre certains avantages bien qu’il ne serait guère aviser de pouvoir en citer, mais elle la met aussi en danger car si Arziani décide qu’elle n’est plus celle qu’il veut, c’est la mort qui l’attend. 152 ne connait pas son identité, elle n’a aucun souvenir de son passé : nous le connaissons puisque son frère Valentin a retrouvé la mémoire et que l’on a pu ainsi prendre connaissance de leur histoire. Les drogues ont anéanti tous souvenirs et maintenant qu’elle est grande mona, elle en prend de moins fortes. Cela lui permet alors d’avoir quelques souvenirs, par flash-back surtout celui d’un homme qui lui promet de venir la secourir. Sans les drogues trop puissantes, elle prend aussi plus conscience de ce que lui fait vivre Arziani, cet homme cruel et sans coeur.
Dans ce tome-ci, nous restons profondément encré au coeur même des Fosses de Sang, nous appréhendons les personnages qui tous deux vivent dans ce goulag. Elle, c’est 152, Inissia, la soeur de Valentin et lui c’est 901, un combattant des arènes, le champion, l’indétrônable combattant de Arziani. C’est une plongée dans ce monde souterrain, ce monde où le combat et la survie sont de mises. Ici les combattants, les monas et tous les autres « esclaves » sont soumis à des drogues pour les rendre plus dociles à subir tout ce qu’ils vont vivre. A la manière des gladiateurs, les combattants voient leur vie rythmées autour des entrainements et des combats. Tout n’est qu’une question d’argent, les combats permettent les paris et s’ils ne se passent pas comme promis, Arziani perd de l’argent. C’est ainsi que 901 va être averti qu’il abrège trop rapidement ces combats mais ce personnage malgré son endoctrinement, a su garder une sorte de part décisionnelle lucide qui lui permet de prendre des décisions, qu’elles plaisent ou pas.
Mais tout homme a un point faible, ce que 901 refuse que l’on lui dicte sa conduite, il en a trop vu craquer à cause de cette défaillance ! Il souhaite rester maitre de son destin mais Arziani en a décidé autrement, il va utiliser 152 pour le faire fléchir. Leur situation ne laisse aucun doute sur comment agir, ils vont devoir obéir s’ils veulent rester en vie, c’est ainsi que malgré leur histoire qui née de façon étrange et particulière, ils vont apprendre à se connaitre et se rapprocher. Tous deux tentent de se souvenir de leur histoire, plus ils s’en approchent, plus l’envie de s’en sortir s’accrue. 901, ce combattant sans faille, va connaitre auprès de 152 ses premiers sentiments. 152 et 901 sont deux personnages fragilisés par leurs conditions de vie et c’est la première fois qu’ils semblent être en pleine possession de leur esprit. Leurs conditions de vie n’en sont que plus alarmantes et devant l’ampleur du désastre de leur vie, les sentiments qui naissent ne font que rajouter une pression supplémentaire.
Tillie Cole dans ce tome, effectue des allers-retours de l’intérieur des goulags avec nos deux personnages principaux à l’extérieur, où vivent ceux qui s’en sont échappés. Ils ont beau être libres, ils sont hantés par ce qu’ils vont vécus là-bas et Valentin souhaite plus que tout, tirer sa soeur des griffes de Arziani. Un long combat pour la délivrer et mettre un terme à toute cette ignominie s’engage, pour cela il va leur falloir replonger au coeur même de ce lieu qu’ils ont tous fuis. Le roman est rythmé par les rebondissements et les différentes interventions de chaque personnage, le danger est toujours omniprésent et la façon dont vivent 152 et 901 est de plus en plus périlleuse pour leur vie. Nous abordons chaque aspect de leur vie, et le personnage d’Arziani est aussi sombre et malsain qu’il laissait paraitre depuis le début.
Un beau tome final, qui nous offre tous les personnages depuis le début, unis pour mettre fin à l’enfer de cet esclavagisme humain et des goulags, lieux où ils ont tous tant soufferts depuis tous petits. J’ai adoré l’immersion dans le goulag, ce lieu qui les lie tous, nous avons aussi le point de vue des femmes et des hommes qui ont subi cet endoctrinement et pour finaliser cette série, j’ai trouvé l’idée très bonne. C’est tous unis, qu’ils vont réussir à sauver leur vie. Cette série nous aura plonger au coeur même d’un monde répugnant, dans lequel tant d’enfants ont été enlevés et ont souffert de très longues années. Tillie Cole a accompagné chacun de ses personnages du début à la fin, ils ont été présents tout du long de la série, sans qu’à aucun moment, nous n’en oublions un.
Une série qui change de ce que l’on a l’habitude de lire, certains fait font penser à de la Dark-Romance, quand on pense que certains personnages féminins vont succomber à ceux qui les séquestrent mais lorsque l’on sait que chaque personnage enrôlé dans ce goulag l’est sous l’emprise de la drogue, cela amoindrit l’effet de la Dark-Romance. L’esprit de cette série est sombre, Tillie Cole aborde le trafic d’êtres humains : ils sont enlevés dès leur plus jeune âge pour être embrigadés pour servir des personnages dangereux, malsains aux moeurs pernicieuses. Nous sommes aussi au coeur même des mafias russes, qui n’hésitent pas à régler leurs problèmes de manières radicales, la violence reste l’un des points majeures qui caractérise la personnalité des personnages. J’ai adoré découvrir cet univers proposé par l’auteure, qui n’hésite pas à ce que ses personnages vivent les choses telles qu’elles sont, bonnes ou mauvaises.
« Les écorchés » le tome 4 « Révolte » de Tillie Cole
Editions Milady, collection New-Adult le 23/05/2018 : 438 pagesNOTE : 5/5
Série Les écorchés (4 livres) :
Tome 1 : Ruine (01/12/2017)
Tome 2 : Tourmente (24/01/2017)
Tome 3 : Ravage (21/02/2018)
Tome 4 : Révolte (23/05/2018)