Résumé :
L’appartement correspondait pourtant exactement à ce que Pascaline, informaticienne de quarante ans, avait imaginé pour sa nouvelle vie de femme divorcée sans enfants. Un deux-pièces calme et clair donnant sur une rue animée. Mais à peine installée, elle apprend par une voisine qu’un drame s’y est déroulé quelques années auparavant. Comment vivre dans un lieu marqué par l’horreur ? Comment continuer à dormir dans cette atmosphère oppressante ? Et pourquoi Pascaline est-elle obsédée par cette tragédie ? Lentement, sûrement, par touches infimes, cette histoire ranime chez elle une ancienne douleur, une fragilité secrète restée longtemps enfouie. Seule face à la mémoire des murs, elle devra affronter son propre passé…
☯ AVIS DE PANDO ☯
J’aime beaucoup cette auteure, à chaque fois que je lis un de ses romans je suis complètement captivée par ce qu’elle y raconte, cela n’a pas échappé avec cette histoire? J’ai été hypnotisée, bien que légèrement perturbée par son contenu.
Dès le départ Tatiana De Rosnay nous explique le pourquoi de cette histoire, ce qui ajoute un petit coté angoissant à ce roman. Il est vrai que l’on connaît rarement l’histoire des endroits ou nous vivons.
Pascaline est une femme divorcée, informaticienne, plutôt jolie, elle n’a pas beaucoup d’amis mis a part une collègue de travail : Elizabeth bien plus jeune qu’elle mais avec qui l’entente est bonne. Elle a du mal à se remettre de son divorce, surtout que son ex mari a refait sa vie et qu’elle se retrouve seule.
On la découvre le jour de son déménagement, elle est avec son amie Elizabeth en train de construire le mobilier de sa chambre à coucher quand elle commence à se sentir mal. Elle qui était bien il y a encore quelques minutes, est au bord du malaise : une sensation d’angoisse la prend à chaque fois qu’elle est dans la pièce où elle dort. Elle va rapidement découvrir le pourquoi de cette sensation étrange. Une femme est morte dans cette pièce, des choses atroces lui sont arrivées, Pascaline ne peut plus vivre dans cet endroit sans imaginer les horreurs qu’a vécu l’ancienne locataire.
Malheureusement rien n’y fait, Pascaline va développer une sorte d’obsession et commencer à chercher à comprendre pourquoi cette femme est morte et qui d’autre a subit les stigmates des cet homme. Son comportement va changer, elle va devenir totalement dépendante de cette histoire, de ces horreurs vécues par ces sept jeunes femmes sauvagement assassinées, son monde ne se résume plus qu’à leurs histoires, à refaire leurs vie avec des « si ».
Elle va sans vraiment le vouloir, mettre de la distance avec le peu de personnes qui l’entourent, elle va avoir du mal à supporter ce qu’elle prend pour de la pitié de la part de ses amies, qui en vérité ne cherchent qu’à la comprendre et l’aider. Pascaline s’enferme peu à peu dans la solitude, une espèce de fascination malsaine va l’emporter doucement vers la folie.
Ce livre est psychologiquement perturbant, on voit la facilité dont une personne peut sombrer dans l’obsession, la folie. Il est vrai que le personnage principal a vécu un traumatisme quinze ans auparavant, ces derniers événements ont peut être été le déclencheur de cette folie. J’ai eu un peu de mal à me détacher de ce livre une fois que je l’ai eu terminé, surtout à cause de la dernière partie de l’histoire, j’ai eu comme un choc. Encore maintenait en écrivant je ressens cette sorte d’angoisse dans laquelle le livre m’a plongé.
« La mémoire des murs » de Tatiana De Rosnay
Éditions Le Livre de Poche le 08/09/2010 :160 pagesNote : 3,5/5