« Hier encore » de Anne Claire Chillan

hier-encore

Résumé :
Marie était considérée comme une jeune fille à qui tout souriait. Reine du bal, capitaine des pompom girls et petite amie du meneur de l’équipe de basket, elle jouissait de tous les avantages accordés par son statut. Mais à la veille de sa rentrée en première, elle est frappée par un coup du sort. Déscolarisée durant un an et tenue au secret, elle revient, l’automne suivant, dans un monde où sa désertion a été très mal acceptée. Rejetée de tous, sans plus aucun privilège et sans amis, elle trouve son réconfort auprès d’Alec. Un nouveau venu que tout le monde semble détester, également. Ensemble, ils choisissent de défier l’adversité. Considérant que tout est possible, tant que rien ne les sépare. Mais le temps, malheureusement, les amènera à découvrir que leur refuge est bien fragile et que la bataille qu’ils mènent contre les autres ne sera sans doute pas la plus dure à livrer…

 ★ Merci aux Editions Sharon Kena pour ce SP ★

☆ AVIS DE BELI ☆

Une romance New-adult qui évoque le thème fort de la maladie dans un contexte où les personnages sont jeunes et en pleine période de découvertes.  C’est à travers le personnage de Marie que nous allons vivre cette romance.

Face à la maladie, chacun réagit à sa manière, tandis que certains vont chercher le soutien auprès de ceux qui les entourent, d’autres vont décider de s’isoler et ce sans explication. C’est ce qui est arrivé à Marie, jeune femme populaire qui vivait une vie de lycéenne dans toute sa splendeur, la voilà qui disparait du jour au lendemain et ce sans rien dire à sa meilleure amie, ni même à son petit copain. Quand une année plus tard, elle revient, l’accueil qui lui est réservé est loin d’être populaire et accueillant. Elle n’est pas la seule à faire cette rentrée en rasant les murs, elle fait la connaissance d’un jeune homme, Alec qui semble lui aussi attiré l’animosité des autres élèves.

Elle, les a fuit et a disparu pendant une année sans explication, lui faisait partie d’une équipe adverse de basket et personne ne veut de lui. Il trimballe aussi son passé et dans le milieu sportif, la compétition est rude. Alec prend la situation avec beaucoup d’humour, il sait bien qu’il n’attire que des regards haineux mais il fait tout de même connaissance avec Marie qui s’isole comme lui. Tous deux savent ce que c’est que d’être seul et ils partagent aussi le fait de cacher certaines choses sur leur vie, ainsi se sont-ils bien trouvés. Marie a du abandonner tous ses rêves, faits qu’elle a totalement intégré à sa vie, elle a atteint une grande maturité vis à vis de tout cela, acceptant de voir les autres les réaliser à sa place. Alec est un jeune homme plein de vie, il n’abandonne pas ses envies, même si sa position ne l’aide en rien à mener ses objectifs sportifs comme il le souhaiterait. Tous deux savent ce que c’est que de se battre pour vivre, vivre tout simplement, vivre pour réaliser des choses.

L’auteure effectue une narration en deux temps, nous découvrons d’abord Marie au présent. Le récit est alors très mystérieux car nous ne savons pas ce qui se passe mais nous comprenons toutefois l’enjeu de cette journée qui revient en alternance avec le passé. Le passé remonte sept mois plus tôt, quand Marie et Alec ont fait connaissance. Nous abordons alors leur relation, nous les voyons évoluer, se dévoiler et s’attacher. Tout comme eux, nous nous attachons à ce jeune couple, adorable, si plein d’envies et pourtant si raisonnable. Ils doivent faire face à tellement d’animosités qu’ils se rendent plus fort l’un avec l’autre. Leur histoire à deux est belle, leur relation avec leurs amis est parfaitement en adéquation avec les sentiments que les jeunes personnages peuvent éprouver. Ils doivent faire face au fait qu’ils ne dévoilent pas tout, et quand enfin les secrets sont dévoilés, les amis ne comprennent pas toujours pourquoi ils ont été passés sous silence.

Le thème de la maladie est le point central de cette romance, mais l’auteure évoque aussi tout ce qu’elle engendre pour ses personnages qui sont encore bien jeunes. Comme les rêves qu’ils se doivent de changer, le fait qu’ils doivent adapter leur vie en fonction de cette maladie. L’amitié, l’amour, tout prend une ampleur différente. La maladie rend les personnages aussi beaucoup plus mures, toutes ces choses de la vie courante prennent ainsi une importance différente, si avant la popularité, le besoin d’être reconnu prédominaient, ce n’est plus le cas un an après.

Une lecture agréable, nous nous attachons à ces deux jeunes personnages qui vivent des moments très forts et des situations qu’ils sont bien jeunes pour vivre. L’amour qu’ils se portent l’un à l’autre leur permettra d’oublier les épreuves qu’ils doivent combattre. J’ai été très émue par cette histoire, l’auteure a su nous mener là où elle voulait, nous laissant dans le flou absolu qu’en à la fin de cette histoire. Autant vous dire, que nous avons le temps de spéculer tout au long de notre lecture mais il y a aussi ce sentiment qui prédomine : on ne souhaite pas arriver à la fin, de peur de découvrir cette fin justement. Quand nous lisons le moment présent, nous essayons de desceller le moindre petit indice sur le dénouement de cette histoire.

C’est un très beau roman, émouvant et que j’ai pris plaisir à découvrir. J’ai sorti les mouchoirs tellement cette histoire m’a touché, elle ne laisse pas insensible ! C’est un New-Adult touchant que je suis ravie d’avoir pu lire.

« Hier encore » de Anne Claire Chillan
Editions Sharon Kena le 16/05/2017 : 398 pages

NOTE : 4,5/5

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