Résumé :
Calder a grandi au sein d’une communauté religieuse au coeur des Etats-Unis. Ses membres obéissent aux ordres d’un gourou qui a banni tout progrès technique et les isole du reste du monde.
Si Calder n’a pas eu la même enfance que les autres petits Américains, il est plutôt heureux de grandir là, entouré de sa famille et de ses amis.
Mais le jour où Eden arrive dans la communauté, les choses vont commencer à changer pour lui. Cette petite fille doit devenir, à l’âge adulte, la compagne de leur leader et elle est la clef d’une prophétie plutôt inquiétante pour la communauté.
Il est interdit à Calder, simple travailleur agricole, de fréquenter Eden qui grandit auprès des membres les plus puissants de la secte. Pourtant, il va se nouer entre eux une relation amicale qui se transforme au fil des années en un amour fusionnel et profond.
Quel avenir ont-ils dans une communauté où leur passion est interdite ? Mais est-il possible d’y résister ?

 ★ Merci aux Editions Hugo Roman pour ce SP ★

☆ AVIS DE BELI ☆

Mia Sheridan fait partie de mes auteurs favoris, j’ai aimé tous les livres que j’ai lu d’elle. Quand j’ai vu que cette duologie allait être traduite, j’ai été plus qu’enthousiaste à l’idée de la lire. Le thème de la secte a toujours été un sujet qui me passionne, car il occasionne des conditions de vie particulière et où la liberté des personnes est soumise à conditions, engendrant des interdits que le coeur a du mal parfois à ne pas enfreindre.

Dès le prologue, je me suis plu dans les mots de Mia Sheridan qui nous propulsent dans la vie de Eden. La double narration nous permet de suivre Eden et Calder, les deux personnages principaux, tous deux vivent au coeur d’une secte dirigée par Hector, leur « père ». Calder y est né, ses parents ont été accueillis par Hector alors que sa mère portait un premier enfant, une fille Maya. Eden est arrivée à la secte alors qu’elle n’avait pas encore dix ans, en tant qu’élue : elle est celle qui deviendra la compagne de Hector à dix-huit ans et qui les conduira à l’Elysée avant que le monde ne s’effondre dans un déluge sans précédent, une apocalypse. Sans elle, ils ne pourront pas atteindre l’Elysée. Sa blondeur et sa beauté font d’elle un ange venue les sauver tous de l’enfer.

Eden va vivre toutes ces années, recluse dans le chalet principale, sans avoir le droit de cotoyer le peuple qui vit dans la communauté du côté des travailleurs. Sa vie se résume à des leçons de piano et à la lecture des écritures saintes, mais il lui est arrivé de s’échapper et c’est ainsi qu’elle a pu faire la connaissance de Calder, ce jeune garçon qu’elle avait entrevu lors de sa présentation à la communauté. Il est le seul à l’avoir accepté quand elle a voulu jouer avec eux, tandis que les autres préféraient qu’elle retourne avec les enfants du chalet. Eden et Calder vont grandir, les années passent et ils vont trouvé le moyen de se voir en cachette. Calder lui apprendra des choses de la vie, qu’elle n’étudie pas tandis qu’elle, lui permettra de dessiner, une activité qu’il n’a pas le droit de pratiquer. Tout ceci fait à l’abris des regards et dans le secret, créant autour d’eux une bulle de bien être qui les préserve de la réalité le temps des moments passés ensemble.

Nous découvrons la secte, l’univers dans lequel ils vivent tous deux. On se rend compte aussi qu’ils n’y vivent pas par choix, mais par obligation et s’ils sont une génération qui n’a pas demandé cela au contraire des parents de Calder par exemple, ils voient et doutent du bien fondé des paroles de leur « père ». Le doute s’installe, prodiguant d’autant plus l’envie de voir ce qu’il se passe ailleurs, dans le monde. Et c’est l’amour qu’ils éprouvent l’un pour l’autre qui les poussera à vouloir s’en échapper, le mariage d’Eden approchant, il devient de plus en plus difficile de faire semblant, ils se doivent d’agir mais cela reste compliqué, Eden est sans cesse sous surveillance et le comportement de Hector commence à changer. Petit à petit, sa personnalité nous est dévoilée et cela n’en est que plus effrayant, ces noirs desseins sont sombres et préoccupants.

Ce roman est fabuleux, encore une fois Mia Sheridan a su trouver les mots pour d’emblée nous attacher à ses personnages. Ils sont beaux, beaux physiquement c’est certain, jeunes et beaux, mais aussi dans leur façon d’être, très naturelle et à l’écoute de l’autre. Les sentiments vont très vite les submerger, mais tous deux savent qu’ils ne doivent pas, même si l’envie les dévore de se rapprocher de l’autre. Ils ont tous deux dans les dix-huit ans, Calder révolu, et Eden en approche inexorablement avec ce que cela engendrera dans sa vie : son union avec leur « père ». Les émois qu’ils éprouvent au contact l’un de l’autre, les sentiments qui ne pourront pas contrôler les mettent en danger, car leur relation est interdite. Ils vivront ces moments cachés, en toute innocence, tandis que bien des choses se trament en fond et que la toute puissance du « père » est en train de répandre son ombre sur toute la communauté.

Au delà de cette romance, qui se veut très belle, l’innocence qui gravite autour des personnages ajoutant une part de beauté qui la transcende, l’auteure évoque avec beaucoup d’implication l’univers dans lequel tout ceci se passe. Cette secte nous est dévoilée, bien que nous sommes loin d’avoir tout découvert dans ce premier tome, le deuxième doit nous réserver bien des rebondissements et révélations. Tout au long de ma lecture, je me suis régalée de leur si belle histoire, des sentiments et des émotions qu’ils ont connu ensemble, mais j’ai eu aussi très peur. J’étais sur le qui-vive tout du long, me disant que s’ils se faisaient prendre, ils allaient le payer très cher et cela ne m’a pas quitté un seul instant. La haine que peuvent engendrer des personnages comme Hector, le type de prédicateur qui abuse de l’innocence mais aussi du mal être des gens qu’il accueille, a de quoi nous mettre hors de nous. Cela rend la lecture de ce type de roman, encore plus forte car ce sont alors les extrêmes qui s’affrontent : la malveillance et l’innocence. Nous la vivons ainsi comme les personnages, en une sorte de huit clos, ou tout du moins un lieu entouré de toutes types de barrières, tant physiques que psychologiques qui vous conditionnent à ressentir le mal être que peut occasionner ce type de lieu et de façon de vivre.

C’est un premier tome assez conséquent sur les informations qui nous sont dévoilées. Il s’y passe plein de choses et l’histoire a vraiment bien avancé, tout en nous permettant de profiter de chaque instant qu’ils partagent tous deux. A la fin de ce tome, on a bien entendu très envie de lire la suite, c’est sur mais j’ai trouvé qu’il était très bien construit, ne nous laissant pas dans une frustration extrême, même s’il nous faut absolument savoir ce qui va se passer car l’histoire prend un virage certain et conséquent. L’envie de lire la suite est engendrée parce que cette histoire est loin d’être finie et que les personnages se retrouvent en assez mauvaises postures, mais je n’en dirai pas plus. En tout cas, cette duologie a l’air, à la lecture du tome 1, fournie et très bien construite.

Vous le voyez ci-dessous, c’est donc un coup de coeur, oui mais je précise que c’est un immense coup de coeur. J’ai adoré ma lecture du début à la fin, tout que se soit les personnages, l’histoire, le cadre et l’univers, Mia Sheridan a su parfaitement bien retranscrire les émotions éprouvées tout du long. Sa plume est de celles que je préfère et ce roman le confirme. Je l’ai à peine refermée, que j’aimerai me replonger dedans, tellement j’ai aimé ma lecture. Vivement le mois de mars pour découvrir la suite et fin de leur histoire.

« Calder & Eden » #1 de Mia Sheridan
Editions Hugo Roman, collection New Romance le 07/02/2019 : 377 pages

NOTE : 5/5

Série Calder & Eden : 
#1 (07/02/2019)
#2 (07/03/2019)

Titre original : Sign of love – #1 Becoming Calder #2 Finding Eden