A l’occasion du Blog Tour organisé pour la sortie de Son plus joli défaut de Fanny André chez J’ai lu, je vous propose un extrait de ma lecture. Ce roman m’a beaucoup plu, il a su répondre à ce besoin de romance, dans le sens où j’aime découvrir de belles histoires d’amour, mais au delà de cela, il s’inscrit dans un contexte qui ne peut que plaire : l’univers du livre !
Extrait Son plus joli défaut
La scène que j’ai choisi de vous partager, nous plonge en plein coeur d’une séance de travail. Alors que Cléa et Nate échange sur les adaptations d’un roman au grand écran en citant quelques exemples.
Ils poursuivirent ainsi durant une heure sans qu’aucun de deux en vienne à défendre âprement ses convictions – ils avaient fait d’énormes progrès.
Cléa en venait à croire qu’ils allaient tomber d’accord sur tout, ce jour-là, quand Nate remarqua :
– Je couperai cette scène.
– Pourquoi ? Les lectrices m’en parlent très souvent, elles ont bien aimé l’humour dans le passage.
– C’est vrai, il y a du second degré. Mais je ne sais pas si on réussira à montrer ça à l’écran sans que ça devienne poussif. Tu te rappelles l’adaptation du roman Ensemble, c’est tout ? C’est un peu de la romance, en plus.
– Tu connais ça, toi ? remarqua Cléa, un sourcil haussé.
– Je ne suis pas totalement hermétique aux succès populaires, assura-t-il. J’ai lu Mazetti et Pancol, si ça peut te rassurer.
Moqueuse, elle jouera exagérément la surprise :
– Non ! Tu t’es acheté Le Mec de la tombe d’à côté ? Moi qui croyais que hors Chattam et Coben, point de salut !
– J’essaie d’acheter régulièrement le bouquin d’un auteur ayant rencontré un joli succès pour me familiariser avec des univers que je ne connais pas. Quant à Chattam et Coben, je les lis aussi. J’ai même déjeuné avec l’un d’eux le mois dernier.
Elle pouffa.
– Le contraire m’aurait surprise.
– Revenons-en à nos moutons : l’héroïne de Gavalda retape une maison et envoie des messages où elle décrit ce qu’elle fait…
– … et les chansons qu’elle écoute, se souvint Cléa.
Il approuva.
– Ce passage n’est pas dans le film, n’est-ce pas ? Pourtant, il était plutôt bon, c’est juste que tu ne peux pas tout retranscrire à l’écran. Il ne faut garder que l’essentiel du livre et les scènes clés.
Elle fit la moue.
– C’est sûrement ce que disent tous les scénaristes qui “oublient“ la moitié d’un roman en cours de route. C’est tellement fréquent. Les Harry Potter ou la première adaptation ciné d’A la croisée des mondes, par exemple, précisa-t-elle.
– Tu ne plaisantais pas en affirmant être éclectique. Je n’ai en tout cas jamais entendu dire que les adaptations d’Harry Potter étaient désastreuses, souligna-t-il.
Sceptique, elle fit la moue.
– Non, je n’ai pas dit ça. C’est juste que certaines m’ont beaucoup déçue. La Société d’aide de la libération des elfes que crée Hermione n’apparait même pas dans les films !
Nate n’avait pas l’air de savoir à quoi elle faisait allusion, aussi n’insista-t-elle pas.
– Trier, je suppose que c’est inévitable, vu la durée classique d’un film par rapport au temps que prend la lecture d’un roman, reprit-elle, plus posée. Pour autant, je serais contrariée qu’un passage que mes lectrices apprécient disparaisse sans raison autre que : “Faisons du vide, lâchons du lest.“
Nate soupira.
Son plus joli défaut
De Fanny André
Editions J’ai Lu
Sortie le 17/02/2021