Résumé :
Depuis l’incarcération de Kurt Bell, Don RedHawk est le président intérimaire des Black Angels, un gang de bikers dont la réputation sulfureuse n’est plus à faire. Une existence déjà bien compliquée… et plus encore quand le destin jette sur sa route Juliette Bell, la petite sœur de Kate. Car depuis que Don lui a sauvé la vie durant le braquage d’une épicerie, l’innocente – et tentante – Juliette cherche un moyen de le remercier, voyant en lui un superhéros qu’il n’est certainement pas.
L’anneau de pureté que porte la jeune femme suffira-t-il à tenir le beau et dangereux Don à distance ? Juliette sait combien sa sœur déteste les bikers, mais est-elle encore capable d’écouter la voix de la raison ? En a-t-elle seulement envie ?
★ Merci aux Editions Milady pour ce SP ★
☆ AVIS DE BELI ☆
J’ai eu un petit peut de mal à entrer dans ce récit et pourtant la proposition des personnages était intéressante tant ils étaient aux antipodes l’un de l’autre, mais ne dit-on pas que les contraires s’attirent. Nous avions eu l’occasion de rencontrer la petite soeur de Kat, Juliette dans le premier tome de cette série. Les soeurs Bell sont toutes bien différentes les unes des autres, nous offrant alors des vécus et des histoires bien éloignées.
Le fait est que l’idée même de découvrir l’histoire de Juliette était déjà très tentante. Dans le premier tome de Bad Romance, l’accent a bien été porté sur l’importance de la religion dans sa vie, ce qui contrastait fortement avec le comportement de sa soeur. Au delà de cela, l’instinct protecteur vis à vis de Juliette nous poussait à vouloir la connaitre plus avant, comprendre pourquoi elle avait tant foi en l’église. Mais aussi la découvrir, car elle a du être protégée et mise à l’écart de bien des réalités de la vie.
Ici sont opposés la pureté, la virginité au monde sombre des Bikers : Don est président intérimaire, un rôle qu’il assume, bien qu’il ne se sente pas réellement destiné à l’occuper. Nous le découvrons donc dans la gérance de ce club, dont les péripéties familiales créent des rapports particuliers entre les membres du club et la famille de Juliette. Don va porter secours à Juliette et c’est ainsi qu’un lien va les unir, un lien que ni l’un, ni l’autre ne va réussir à casser. Don se doit d’oublier cette jeune femme pure, si belle et si tentante, car il sait qu’elle n’a rien à faire dans son monde. Juliette quand à elle, auréolée de la présence de l’église dans sa vie, se voit comme mission d’aider Don d’une manière ou d’une autre pour le remercier d’abord mais aussi car elle le ressent ainsi. Deux vies, deux univers, deux mondes qui se percutent et nous allons pouvoir découvrir ce que chacun d’eux ressent face à cette relation.
La scène de départ confronte les deux personnages à un univers où la violence est de mise et Juliette n’y a pas sa place. Juliette ou comment avoir un personnage pure qui assume pleinement cet engagement qu’elle a pris pour préserver sa virginité jusqu’au mariage, son personnage est assez intéressant à connaitre. Don, un personnage qui étonne, l’image que nous avions de lui était peu reluisante, les femmes, il les prend, les consomme et les jette, au delà de l’acte sexuel, rien ne l’intéresse. Nous le découvrions aussi dans le second tome, alors qu’il était l’amoureux déchu de l’héroïne. Et en fin de compte, il est loin d’être ce salaud sans intérêt que nous avions envie de taper précédemment. C’est en mettant en présence ces deux personnages que nous allons pouvoir les découvrir. Juliette au départ est un peu lassante à vouloir à tous prix redorer le blason de Don, le remettre dans le droit chemin, on a envie de lui dire qu’il n’en a pas envie et qu’elle ferait bien de l’approcher différemment. Cette mission dont elle se sent investie est ce qui va la pousser à se rapprocher, mais elle va elle aussi se dévoiler au contact de Don. Et bien entendu, son engagement de pureté va être mis à mal, tandis que Don ne souhaite pas qu’elle s’immisce dans sa vie, il respecte son engagement. A lire ainsi, on a l’impression que l’on tourne en rond mais non tant de choses nous sont dévoilées sur leur monde et les personnes qui les entourent, vont aussi jouer un jeu important pour l’évolution de leur relation.
C’est un tome assez doux, les personnages se découvrent l’un et l’autre mais mettent aussi en évidence certains aspects de leur personnalité. La douceur de l’une, va permettre à la dureté de l’autre de s’amoindrir pour moins s’imposer, Don cherche sa place et la douce présence de Juliette va l’aider à y voir plus clair dans la vie qu’il mène. Leur rencontre leur permettra de prendre un virage certain dans les décisions qu’ils n’arrivaient pas à prendre tous deux et c’est ensemble, qu’une fois bravés tous les obstacles qu’ils vont y parvenir. C’est appréciable de les connaitre et aussi de continuer à suivre les autres personnages des tomes précédents. Ils sont tous liés et leurs liens, un peu compliqués, se dévoilent au fil des tomes aux uns et aux autres. L’importance de certains liens sont tus, de façon à préserver certaines personnes d’un danger ou d’une réaction qui pourrait causer des préjudices.
Un tome toujours aussi agréable à lire, même si parfois certaines réactions des personnages peuvent agacer, quelques clichés et caricatures peuvent être redondants. J’aime bien cet univers qui nous propose Céline Mancellon, à chaque tome, j’ai plaisir à découvrir de nouveaux personnages avec de nouvelles histoires. Et ici, la romance a beaucoup de douceur dans ce monde de bruts, le contraste est certain et peut surprendre, mais il est bon de temps en temps de se poser sans forcément que le sexe y soit trop présent et que la violence reste en arrière plan. La preuve étant que bien d’autres personnages pourraient être encore à découvrir, en tout cas, à nous ça nous plairait bien.
« Bad romance » le tome 3 « Coeurs imprudents » de Céline Mancellon
Editions Milady, collection New-Adut le 21/02/2018 : 579 pagesNOTE : 4/5
Série Bad Romance (3 livres) :
Tome 1 : Bad Romance (18/11/2016)
Tome 2 : Coeurs indociles (17/03/2017)
Tome 3 : Coeurs imprudents (08/11/2017 en numérique) (21/02/2018 en papier)