Résumé :
C’est dans un paisible village américain que Liberty trouve refuge, loin de la vie violente qu’elle s’est acharnée à fuir. Liberty partage désormais sont temps entre son job d’infirmière et la rénovation de sa ferme. Une vie sans histoire. Jusqu’à l’arrivée de Maddox, le bad boy qui va bouleverser son existence.
Fils du chef des « Red Snakes » un gang de motards, Maddox à grandi dans un univers brutal où le crime règne en maître. Après une fusillade, le jeune homme est devenu amnésique et il a oublié son ancienne existence au sein du gang. A l’hôpital, il noue une relation avec Liberty et savoure les plaisirs d’une vie sans violence.
Mais le temps des deux amants est compté. C’est sûr, Maddox retrouvera bientôt la mémoire, son identité et son ancienne vie…
★ Merci à City Editions pour ce SP ★
☆ AVIS DE BELI ☆
Après avoir dévoré Military Man du même auteure, je n’ai pas résisté et je me suis plongée dans celui-ci. Avec le monde des Bikers, l’auteure tape dans des thèmes qui plaisent tout autant que les militaires. Après c’est loin d’être la meilleure romance que j’ai lu des Bikers loin de là, ils servent plus de toile de fond qu’autre chose mais oriente toutefois les enjeux de l’histoire. Concernant les Bikers, je préfère quand le sujet est très très poussé, comme dans la série de Tillie Cole et quelques autres encore. Mais j’ai franchement encore une fois passé un bon moment à lire cette romance.
C’est à travers des univers bien distincts que l’auteure aborde des sujets qui nous montrent la fragilité de ses personnages. Ils tentent de se reconstruire d’une manière ou d’une autre, en fuyant une réalité qui ne leur plait pas ou les met en danger pour vivre de nouveau de manière plus simple. Ici, l’héroïne vit une vie paisible loin de tout, dans une ferme qu’elle tente de diriger comme elle le peut. Infirmière de métier, elle rend des services aux voisinage en échange de petits services mais sans toutefois se faire du profit, Liberty n’est pas non plus à la recherche de richesses et de reconnaissance. C’est avec bonté et tout naturellement qu’elle rend service aux autres, elle ne cherche qu’à vivre paisiblement et tranquillement sans complication.
Quand elle tombe par hasard sur cette moto accidentée et l’homme qui la conduisait blessé et inanimé, elle n’hésite donc pas à lui porter secours. Au détriment du danger potentiel, elle le logera chez lui pour le soigner. Maddox est un homme qui sans aucun doute est un biker : la moto, le blouson, les tatouages… tous les signes sont réunis et Liberty le sait mais c’est plus fort qu’elle, elle le garde près d’elle quand même. Maddox se réveille amnésique, il ne se rappelle plus de rien, même pas de son prénom, c’est ainsi que Liberty se persuade qu’il est inoffensif. Nous le découvrons alors plutôt d’un tempérament calme, le fait qu’il ne se rappelle rien, le rend aussi plus vulnérable, ce qui accentue le contraste certain entre la personnalité d’un biker et Maddox tel qu’il est avec elle.
Mais le passé de Liberty, celui qu’elle tente de fuir n’est pas loin. Il refait surface avec tout ce qu’elle a tenté d’oublier, les enjeux et sa position qu’elle tente de renier fait d’elle une cible facile. Qu’en est-il de la présence de cet homme chez elle ? Elle n’aurait peut être pas du écouter cette attirance qu’elle a pour lui, et écouter sa raison car lui-même appartient à un monde de violence et son accident n’en était pas vraiment un, de ça elle avait tout à fait conscience quand elle l’a recueilli. Quelqu’un lui veut du mal et cela risque de porter un peu trop d’attentions sur Liberty. C’est alors que leurs monde vont se percuter, Liberty va perdre son bien être de vie pour être envahi par tous ceux qu’elle a souhaité fuir. Maddox finira par se rappeler de qui il est et tout ce qu’ils ont pu partager jusque là volera en éclats, face aux responsabilités de chacun.
Le retour à la réalité est brutale, les enjeux de la position de chacun les percutent de plein fouet. Maddox est un biker, elle fuit ce monde, qu’adviendra-t-il d’eux ? Surtout après avoir passé tant de bons moments ensemble, loin de toute réalité. Cet intermède leur aura permis de se rapprocher, d’éprouver des sentiments l’un pour l’autre, de s’attacher mais leurs différentes prennent le dessus et plus rien ne semble évident, au contraire, rien ne sera plus simple maintenant que les vérités ont refaits surface. Le récit est alors ponctué par un certain nombre de rebondissements, c’est en cela que le monde des bikers est évoqué. Liberty a fuit et elle n’est plus en sécurité avec toutes ces histoires. Le danger ponctue le récit d’actes et de menaces qui vont engendrer bien des soucis à notre héroïne qui appréciait tant sa vie paisible à la campagne, isolée de tous. L’isolement étant aussi propice à ce que des actions contre elle puissent se faire sans témoin et en toute impunité.
Une plume assez addictive même si elle est loin d’être parfaite, on note des faiblesses c’est certain, des facilités aussi qui rendent les choses évidentes, sans surprise mais ses histoires sont prenantes. Une fois que l’on commence, on y plonge, on a envie de savoir ce qu’il va s’y passer. Sur les deux romans que je viens de lire, l’auteure aborde deux milieux différents et si l’idée du scénario est un peu la même, le fait d’aborder des univers différents permet d’aborder des choses nouvelles à la narration. C’est donc une lecture plaisante, dans laquelle il est agréable de se plonger pour se changer les idées.
« Mauvais garçon » de Julie Christol
City Editions, collection Eden le 15/11/2017 : 379 pagesNOTE : 4/5